Vindicta – Cédric Sire – Métropolis

    Nouvelle maison d’éditions, léger changement dans le nom d’auteur, mais dans Vindicta, le talent est toujours au rendez-vous. Il a peut-être même gagné un bon cran.

    Dès le titre, Vindicta annonce très bien le programme. La vengeance. Et croyez-moi, rien, ni personne, ne sera épargné pour y parvenir.

    Une bande de quatre jeunes, trois gars une fille, un peu à la dérive, a fomenté un plan pour sortir de la galère : le casse d’une bijouterie. Leurs informations sont fiables, le coup pas trop risqué, leur plan parfaitement huilé. Mais en planque, dans une voiture, il y a Olivier, fraîchement nommé dans une brigade de surveillance. Ils sont au même endroit, pour des raisons différentes. Mais leurs destins vont se retrouver emmêlés de façon irrémédiable devant cette bijouterie. Et ce qui va se jouer là, va réveiller un démon sans limite, les mettant tous en danger de mort.

Un thriller sanglant et haletant

    Il faut le dire, la bête est énorme : 577 pages. Et pourtant, je l’ai avalé en 48 heures. Des chapitres courts et haletants, des changements de points de vue. On tourne les pages sans pouvoir s’arrêter. Je me suis même levée plus tôt deux matins de suite pour avancer dans ma lecture.

    Alors soyons clair, c’est trash. Très trash. Jamais gratuit néanmoins, bien mené, crédible. Mais on flippe et on souffre mentalement avec certains personnages qui vont regretter de ne pas être restés couchés ce matin-là…

   La plume est alerte, les protagonistes parfaitement construits. J’ai particulièrement apprécié ce dernier point d’ailleurs. Les personnages sont tout en nuance, et on arrive même à ressentir une certaine empathie pour le tueur. Il y a une part de coupable en chaque victime, et de victime en chaque coupable…

    Il ne vous reste plus qu’à attacher votre ceinture et à vous laisser glisser dans ce que l’âme humaine a de plus noir et de plus torturé…