© Marion Pluss
Rire ou pleurer, je ne sais pas, je ne sais plus. Je t’ai perdue.
Te lassant de l’auguste, avec le clown blanc tu es partie. Je voulais te faire rire, je t’ai surtout vue pleurer.
Se grimer, faire le pitre, tel est mon métier. Rire, faire rire, tel est le danger. Quand les lumières s’éteignent et que l’on ôte l’épaisse couche de maquillage, il ne reste que l’homme. Et celui-ci était plus un clown triste qu’un gai luron.
Jour après jour, j’ai fait rire les enfants pour oublier tous ceux dont ton ventre resterait à jamais vide. Les souvenirs des applaudissements comblaient le silence de notre appartement, les « reviens » de la piste du cirque contrastaient avec les « laisse-moi » de notre lit.
Drôle et gai à l’extérieur, démesurément triste à l’intérieur. Je l’ai bien choisi ce métier de clown ; comme tout ce fard, il me collait à la peau.
Depuis que tu es partie, je n’enlève même plus mes couleurs. L’homme est mort et le clown ne lui survit qu’à peine. Cacher la peine derrière les éclats de rire. Voir le sourire devenir grimace. Et attendre que les projecteurs s’éteignent enfin.
Un texte très touchant! Tu nous décris un clown triste et un homme torturé.
Merci Amandine 🙂
Ton texte colle parfaitement au visage de cet homme. Son regard pourrait traduire les mots que tu as choisis… merci 🙂
Merci à toi de me lire et me commenter avec assiduité 🙂
Un texte tristement beau.
C’est un peu ça 😉
Tes mots transcrivent parfaitement le sentiment que fait ressentir cette photo, entre…et…
Merci 😉
ton texte colle parfaitement à l’image que j’ai du clown!
Ravie qu’il te plaise 🙂
On imagine toujours que le clown est triste sous son maquillage et que son métier le tient en vie. Ton texte est très beau, très mélancolique et douloureux.
J’espère que celui de demain sera plus gai 🙂
Un texte qui joue sur les oppositions, à l’instar des clowns. Bien joué ! 🙂
Merci ma jolie 🙂
L’opposition homme/clown est parfaite! Bravo!
Merci 🙂
Un texte bien triste, une vie de clown fichue en l’air et une passage difficile » Jour après jour, j’ai fait rire les enfants pour oublier tous ceux dont ton ventre resterait à jamais vide. » dur dur !
Je ne voulais pas te rendre triste 🙁
je le trouve magnifique ce texte, joyeux comme j’aime 🙂
On a la même conception du joyeux toi et moi, mdr 🙂
Ton texte est superbe ! j’adore particulièrement les oppositions sur cette partie : « Les souvenirs des applaudissements comblaient le silence de notre appartement, les « reviens » de la piste du cirque contrastaient avec les « laisse-moi » de notre lit.
Drôle et gai à l’extérieur, démesurément triste à l’intérieur. »
J’aime beaucoup les jeux d’opposition. Merci d’avoir relevé 🙂
Un texte assez triste mais toujours aussi facile à lire !
Merci Victor 🙂
la sterilité est une blessure …merci de l’avoir évoquée ..
Mais je t’en prie 😉
Un texte très beau, très poignant
Merci beaucoup !