Une photo, quelques mots (12)

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Marion ( Twenty three peonies)

  La regarder à travers la vitre de la cabine de douche… profiter de ce qu’elle ne sait pas encore que je suis là… et qu’elle est elle, tout entière. Contours de ce corps que je pourrais dessiner les yeux fermés, dont mes mains ne se lassent pas, jour après jour, mois après mois, année après année. Ce corps que je ne cesse de réexplorer, interdisant au temps qui passe et le modèle, de le connaître mieux que moi, de me le rendre un jour étranger.

Sensualité de cette nuque, douceur de ces épaules, lourdeur de ses seins et cambrure de ses reins. Chaque millimètre de sa peau est une invitation à l’amour, une promesse de volupté, un éveil de mes sens.

Je me retiens encore un peu d’ouvrir cette porte et d’en laisser échapper la chaleur qui, à coup sûr, n’émanera pas que de la vapeur d’eau amassée dans ce tout petit espace. Je me retiens, encore un peu, libre d’imaginer de quelle manière je vais l’effleurer… l’attraper… l’empoigner… et m’immiscer… Je sais déjà qu’elle réclamera ma bouche dans chaque recoin de son intimité, dans chaque recoin de son humidité… et qu’elle ne se fera pas prier pour à son tour explorer, caresser, happer… avant que nos deux corps, comme s’ils n’avaient jamais attendu que l’autre pour exister, puissent de nouveau s’imbriquer et au plaisir s’adonner.

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17 réflexions au sujet de “Une photo, quelques mots (12)”

  1. c’est très beau, comme toujours…tu rends un bel hommage à cette très jolie photo par ailleurs (bravo Leiloona pour cette trouvaille)…
    et c’est chaud oui mais bon moi ça me va 🙂

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    • Quand j’ai lu le début de ton commentaire, j’ai eu super peur. Et maintenant, je suis toute flattée, si tu savais 😉

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