Supers - Frédéric Maupomé & David

C’est ma Noukette qui m’a fait découvrir les Editions de la Gouttière et depuis je continue à suivre leur production. L’an passé, nous avions rencontré l’auteur de Nora et mon fils avait eu une jolie dédicace. Là, j’ai craqué dans une librairie BD pour ce très jolie premier tome d’une série appelée Supers. Prenez le papa d’Anuki et le dessinateur de Passe-passe et vous êtes assurés d’obtenir un très beau résultat.

Une petite étoile juste en dessous de Tsih est donc le premier opus d’une série dont j’attends déjà impatiemment la suite. Mat, Lili et Benji viennent d’arriver en ville et comme c’est la rentrée des classes, il faut s’organiser, trouver un rythme. D’autant que ces trois enfants vivent sans leurs parents. Etrange me direz-vous… Forcément, ces trois enfants ne sont pas des petits terriens, ils arrivent d’un autre point de l’univers et sont dotés de supers pouvoirs. Alors la prudence est de mise pour ne pas se faire remarquer. Mais ce n’est pas évident tous les jours.

D’un côté, on prend un plaisir fou à retrouver le dessin et la couleur de Dawid dont j’adore les personnages. Et les enfants de cet album ont des bouilles à croquer. J’ai aimé le décalage qu’il crée avec les dessins représentant le flash-back des souvenirs des enfants avec leurs parents. Il nous offre également une palette de couleurs variées qui colle parfaitement à l’ambiance de chacun des épisodes de l’histoire.

Le scénario de Frédéric Maupomé est une vraie réussite aussi. L’histoire est palpitante, le suspense sur le passé des enfants parfaitement entretenu. Là où je trouve cette histoire très forte c’est qu’elle va plus loin qu’une histoire de supers-héros. De nombreux thèmes y sont forcément traités. Parler de super-héros, ce n’est pas parler que de force et de volonté de rendre service. C’est aussi traiter de l’exclusion, du secret, de marginalité. J’ai beaucoup aimé la tendresse qui unit ces trois enfants soudés pour encaisser la disparition mystérieuse de leurs parents. C’est dur de vivre sans parents, sans quelqu’un pour nous conseiller, nous rassurer et nous étreindre. Une belle histoire qui fait rire et réfléchir. Bravo !