Voici un des sept titres que j’ai reçus dans le cadre de ma participation au jury de novembre du Grand prix des Lectrices Elle. En sacrifice à Moloch est un des deux polars sélectionnés.
En sacrifice à Moloch est une histoire glaçante qui nous fait plonger violemment dans ce que l’humanité a de plus sombre.
Nul besoin de proposer un thriller sanglant pour faire frémir le lecteur. L’ambiance, ici, est déjà parfaite pour vous glacer le sang : le froid profond de la Suède. Rajoutez-y un cadavre dévoré par un ours et vous êtes paré pour entamer ce roman.
Quand les restes du dîner d’un ours se trouvent être un chien et un être humain, c’est de l’ours qu’on pense devoir se protéger. Mais très vite, un meurtre horrible a lieu et certains liens sont trop étroits pour être des coïncidences.
J’ai beaucoup aimé le personnage de Rebecka, dans cette mouvance des enquêteurs sans limite, un peu borderline, très indépendants. C’est un personnage intelligent que l’on a envie de suivre notamment quand elle se fait déposséder de son enquête par un autre procureur, détestable pour sa part.
L’enquête nous mène habilement au sein d’histoires de famille fort sombres et le roman tisse avec beaucoup de talent des liens avec l’histoire d’une de leurs aïeules au début du siècle. C’est d’ailleurs, cette partie du roman qui m’a le plus accrochée. Le parcours d’Elina, et son amour pour Hjalmar, m’a profondément bouleversée. Je suis arrivée au terme de son histoire avec les larmes dans la gorge.
Après un début un peu poussif, En sacrifice à Moloch s’inscrit à merveille dans la lignée des polars nordiques.
Il vous prend insidieusement aux tripes et ne vous lâche pas jusqu’à la fin. Et sans aucun besoin de verser dans un sensationnel inutile.
Mon plus gros bémol sera attribué à la qualité de la langue. En effet, on se demande si la traduction a été relue avant publication. C’est un festival de répétitions lassantes, de tournures de phrases à la limite de l’incorrection. On attend davantage d’un roman publié chez un grand éditeur.
Je n’ai pas été tentée de le lire justement à cause du problème de langue que tu soulignes et qui était déjà présent dans au moins un des précédents qui m’était tombé des mains…
Je t’assure que je me demande ce que fiche l’éditeur. C’est juste un boulot de lissage après traduction. Ok, ça coûte un peu d’argent mais tout de même… 🙂 C’est dommage car c’est vraiment prenant !
Dommage que la traduction ne soit pas à la hauteur, ça gâche en très grande partie le plaisir de la lecture.
C’est parfois même à la limite du supportable. Ce qui est dommage car l’histoire est vraiment très bonne
Je te rejoins : un début un peu poussif, mais au final, j’ai aimé ces personnages.
Oui, moi aussi 🙂
J’ai essayé il y a quelques semaines de lire un autre titre de l’auteur, mais je l’ai bien vite abandonné. A la lecture de ton avis, pas sûre de vouloir m’y replonger.
Qu’est-ce qui t’avait fait abandonner ?
Je n’ai pas trop accroché à l’écriture, le début était long et ça ne me donnait pas du tout envie de continuer.
Ah mais après, c’est un super bouquin
J’aime beaucoup ces policiers venus du froid ,je note le titre !
Tu fais bien 😉
Mmmhh un bon polar suédois pour l’automne 🙂
Tout à fait 🙂