Prendre refuge est une très belle BD de Mathias Enard et Zeina Abirached. Elle raconte la difficulté à s’aimer dans le monde et l’histoire.
Prendre refuge fait partie des BD que j’ai empruntées à la médiathèque juste avant le début du confinement. J’ai attendu quelques semaines avant d’y mettre le nez. En effet, une BD en noir et blanc sur la Syrie… Etait-ce vraiment un bon moyen de me changer les idées ?
J’avais tort car ce n’est pas de cela dont il est question. Prendre refuge croise deux histoires : une en 1939, en Afghanistan et l’autre à Berlin en 2016. Tout d’abord, en 1939, à l’aube de la déclaration de guerre à travers le monde, la route d’une voyageuse européenne va croiser celle d’une archéologue. Autour d’un feu de camp, une nuit, ces deux femmes que rien n’était censé rapprocher vont tomber amoureuses l’une de l’autre. Esuite, en 2016, à Berlin, la route de Karsten, allemand et passionné par l’Orient, va croiser celle de Nayla, jeune réfugiée syrienne. Mais comment peut-on aimer et se reconstruire quand son pays meurt sous les bombes ?
J’ai dévoré cette BD, enchantée de m’être fourvoyée sur le sujet. J’ai aimé le contraste entre la noirceur extrême des dessins et la beauté intense des liens humains qui s’en dégage. De même, j’ai été séduite par le contraste entre la grande simplicité du trait qui s’empare parfois des pages entières restées muettes, et la complexité des relations qui tentent de se tisser.
Je vous conseille donc de plonger sans modération dans ces histoires d’amour sur fond d’histoire tragique. Un texte fort porté par un univers graphique puissant.
Si vous aimez ce genre de bandes dessinées qui mêlent histoire et Histoire, je vous recommande celles que j’ai lues et chroniquées la semaine passée. Il ne vous reste qu’à cliquer.
De Zeina Abirached j’avais lu le fameux et très encensé Piano oriental et le graphisme comme l’histoire m’avaient malheureusement laissée de marbre… Du coup j’hésite…
Je n’avais pas réussi à lire le Piano oriental. Je l’avais emprunté en médiathèque et rendu. Alors qui sait…
Une Bd que j’avais déjà notée, je l’avais même empruntée à la médiathèque, feuilletée une fois chez moi mais je sentais que ce n’était pas le bon moment pour la lire : il faut que je retente !
Parfois, en effet, ce n’est pas le bon moment. Et un beau jour… 🙂
je ne connaissais pas, tu donne envie. Je note.
Ravie de te faire découvrir !
Oh, je l’avais beaucoup aimée moi aussi, très belle BD NB 🙂
Ouais, elle est splendide !
Hâte de la lire celle là
J’espère qu’elle te plaira !
J’aime Enard et j’aime le trait de la dessinatrice (c’est elle qui a fait le piano oriental, non?). Du coup, why not!
Oui c’est la même dessinatrice, tu as parfaitement reconnu 🙂
J’avais adoré aussi cet album…
Je ne suis pas étonnée 🙂
J’adore quand l’Histoire s’entremêle aux histoires 😉
J’avais beaucoup aimé cet album. Certaines phrases et passages sont très beaux !
Un très bon souvenir.
Je suis contente de l’avoir découverte !
Un très beau titre.
Oui, très poétique !
tu me rends assez curieuse… à voir si elle croise ma route !
Je te le souhaite !!
Je n’ai jamais lu Enard mais il a réputation à écrire de longues phrases et des textes fournis. Comment sont le graphisme et les dialogues ? Tu parles de trait fin : les visages sont anguleux ou ronds ?
Les visages sont plutôt anguleux. Le propos vaut vraiment qu’on tente sa chance 😉
Le pitch me tente bien, après je ne connais pas ce trait, donc à voir…
A tenter en effet 😉
je l’avais déjà repéré mais tu me fais prendre conscience que je ne l’ai pas encore mise dans ma PAL
Ravie d’avoir pu te faire la piqûre de rappel 😉
Je pensais adorer et curieusement je suis passée à côté, ça m’a fait ni chaud ni froid en fait…
Je pense en effet, qu’il y a un petit quelque chose qui fait que l’on reste néanmoins un peu à distance, qu’on n’embarque pas à fond avec les personnages