Partager la publication "Des opportunités comme s’il en pleuvait – Episode 5"
Le blog, je voulais en faire un carnet de lecture en ligne. Juste ça. Je ne me doutais pas de toutes les opportunités qui allaient arriver.
Je ne vous l’ai pas encore dit mais j’ai créé un blog car je trouvais plus pratique de taper mes avis sur ordi. Plus les années passent et moins j’aime écrire à la main. Le traitement de texte et la saisie informatique font gagner un tel temps. J’étais à mille lieux de penser en terme d’opportunités.
La première chose dingue qui est arrivée c’est d’être lue. La communauté était resserrée et très active. On se lisait les uns les autres et on se commentait beaucoup. On achetait, on empruntait nos livres, on se les prêtait, on rédigeait et on se donnait des envies compulsives, c’était bien. Il y avait des défis, des challenges, des swaps (échanges de cadeaux), on ne s’ennuyait pas.
Certains ont commencé à saisir l’influence possible…
Au départ, c’était balbutiant. Certains se sont faits intermédiaires et ont proposé, en partenariat avec des éditeurs, d’envoyer des livres en échange de chroniques. Il y avait même, chaque mois, un classement des blogs les plus « influents » (on n’utilisait pas ce terme à l’époque). Alors on a commencé à recevoir des offres en direct de certains éditeurs, qui ont senti avant tout le monde que cela pouvait avoir un impact.
Mon blog a été très longtemps dans le top 5 de ce classement. J’ai même reçu des tonnes de livres en échanges de chroniques. Ma boîte aux lettres ne désemplissait pas. Certains jours, il y avait même plus de livres qu’elle ne pouvait en contenir. C’était génial… Même si, pour être honnête, il y avait le stress de tenir les délais.
Et puis il y a eu les rencontres, les événements…
On a commencé à être invités à des rencontres, des soirées. De plus, on rencontrait les auteurs, on avait avec eux des échanges privilégiés. On recevait des cadeaux. J’ai également été jury de deux prix. De telles opportunités créaient des rivalités et des jalousies, forcément… Malgré ce qu’on pouvait penser, rien n’était vraiment gratuit. Depuis, les influenceuses se font payer pour le contenu qu’elles créent. Eh oui, toute cette époque a ouvert la voie à de nouveaux métiers. Et je trouve ça chouette.
D’une activité que je pensais solitaire, d’une activité que je pensais cloisonnée à la sphère du virtuel, j’avais développé un réseau incroyable. Je pense que je n’ai jamais eu une vie sociale aussi intense qu’à ce moment-là.
Si vous voulez savoir comment écrire sur les livres des autres m’a amenée à écrire moi-même… il faudra revenir demain.
Quelle époque oui ! 😊 Et il y avait cet anonymat assez jouissif aussi.
Oui j’ai commencé à me trouver moins libre de ton quand mon anonymat a été éventé, c’est vrai
Je viens de dévorer les 5 épisodes… en attendant la suite. Car de l’eau a coulé sous les ponts, depuis, c’est bien vrai (votre 1er commentaire sur le blog auquel je contribue moi-même y remonte à 2009). Et la « blogoboulle » (comme disaient certaines) s’est modifiée. Combien de blogs ont disparu…
(s) ta d loi du cine, « squatter » chez dasola
Merci pour ce commentaire très sympa ! J’ai mis du temps à écrire l’épisode 6. Le 7 sans doute demain 🙂
Sympa cette petite saga ! à demain
Il m’en aura fallu du temps pour continuer, rires 😉
Je suis arrivée à la fin de cet « âge d’or » mais je me retrouve dans ce que tu écris. C’est vrai que c’était/c’est chouette !
Oui et je retrouve encore ce partage depuis que j’écris des petits textes le samedi 🙂
J’ai connu cette époque de quasi innocence, de rencontres, j’en garde un bon souvenir. Je suis restée à ‘écrire sur les lectures’ (et encore pas toutes), cela me convient, mais j’ai suivi ravie le passage e certains (!) de l’autre côté du mur, avec de jolies parutions!
Oui, on en a un paquet de souvenirs, grâce à cette aventure 🙂 J’espère qu’on aura l’occasion de se revoir d’ailleurs 🙂