Je l’avais vu passer un peu partout dans les statuts Facebook, le titre m’intriguait, les premiers retours de lecteurs étaient bons. En bref, il me le fallait.
On a tué tous les Indiens, c’est d’abord l’histoire d’une rupture. Sept ans d’amour envolés en fumée. Benjamin approche la trentaine et il se fait plaquer sans préavis par celle qu’il aime, Julie. Son monde et ses habitudes s’effondrent et il va tenter tant bien que mal de retrouver son équilibre.
Un récit qui oscille entre anecdotes passées et temps présent et qui tente de comprendre, de faire le bilan. A mon avis, on se perd un peu dans les sauts temporels dans la mesure où tout est narré au présent. J’ai parfois pensé que Julie et lui s’étaient peut-être réconciliés… mais je manquais peut-être un peu d’attention. Ou comme me l’a suggéré mon amie Anne-Véronique avec qui j’en ai un peu parlé, cela participait habilement au brouillage des frontières, à l’errance affective du personnage.
Au niveau purement narratif, je dois reconnaître m’être un peu forcée pour terminer ce roman. J’ai trouvé le personnage masculin un peu lourd -je lui aurais bien botté le train parfois-, le sujet un peu redondant au bout des 262 pages. Par contre, j’ai pris un plaisir dingue à la plume de l’auteur. Un style vif, alerte, impertinent. Des phrases qui percutent tant par le choix des mots, que par le rythme qu’elles impriment. Alors même si ce premier roman n’est pas un coup de coeur pour moi, je sais que j’attendrai le prochain pour retrouver les mots et le phrasé. Les auteurs qui me marquent le plus ne le font pas forcément avec leurs histoires mais surtout par la singularité de leur style. Et je pense que celle de Jules Gassot fera partie de celles que l’on reconnaîtra sans ciller.
Les avis de Séverine et Anne-Véronique.
Ah moi aussi je lirai le prochain de Jules Gassot ! Il a un style qui m’acccroche. Une écriture moins torturée, mais qui me fait un peu penser à Antoine Dole, tu ne trouves pas ? Dans sa « fulgurence », un côté jusqu’auboutiste qui ne lâche rien.
Mais tout à fait ! J’ai pensé à Antoine en le lisant, justement. En me disant, on a vraiment de très belles plumes en France, de celles qui accrochent et qui griffent le lecteur !
Tout à fait ! C’est ce que j’ai pensé aussi ! 🙂 Il est donc à suivre… bisou bella !
Bisous 🙂
Bon, même si tu as aimé le style, je doute aimer le personnage. Les gens qui se plaignent (je crois l’avoir lu quelque part), ou qui tournent en boucle, j’ai du mal dans les romans …
Tu les préfères ainsi dans la vie ? 🙂
Les gens qui se plaignent ? Non. Les gens qui radotent … c’est souvent le cas, moi la première. 🙂
Les mecs qui tournent en rond ? 🙂
Ça dépend, s’ils tournent autour de moi parce que je suis une squaw, ça me va. Sinon non. 😛
Fais voir tes plumes 🙂
Je lis ton billet en diagonale. Je dois lire le livre. J’ai rencontré l’auteur… très charmant !
C’est vrai que… je le rencontrerais bien moi aussi 🙂 Hi hi hi…
Je note pour le style, alors.
C’est ça 😉
La référence à Dole me parle forcément mais le sujet et tes bémols m’incitent à attendre son prochain roman pour le découvrir.
Et pourtant, c’est sans doute le genre de plume que tu aimerais
Comme Leiloona, j’ai un peu de mal avec les gens qui se plaignent et qui ne se prennent pas en charge … (dans la vie et dans les romans ! )
Ah lalala, qu’elles sont exigeantes ces femmes 🙂