Quand un succès d’auto-édition s’offre le papier…

    Carène est blogueuse littéraire. Elle a commencé par écrire des petites histoires du vendredi qui sont devenues un roman complet. A suivi une première publication numérique chez Librinova. Un merci de trop a rencontré pas mal de lecteurs et Michel Lafon a continué l’aventure en lui offrant une vie en papier. Aujourd’hui, on croise le roman de Carène sur presque tous les rayonnages. Bravo !

    Un merci de trop, c’est l’histoire de Juliette, une jeune femme de 30 ans que tout le monde juge insignifiante. Jusqu’au jour de trop. Après avoir encore remercié quelqu’un à qui elle rendait service, Juliette décide de démissionner de son emploi. Elle n’imagine pas que sa vie est enfin en train de commencer.

    Un merci de trop est un roman parfait pour les vacances. Il réunit tous les ingrédients de la romance actuelle : la nana un peu paumée, la bonne copine, la rencontre du mec qui fait vriller le coeur et l’avalanche de rebondissements et quiproquos. L’héroïne est attachante. Elle fait penser à cette copine qu’on a tous eue et qui n’a pas conscience d’être une fille bien.  Le livre se lit tout seul. Principalement écrit à la première personne, on vit l’histoire de Juliette comme si on y était. (Un peu trop à mon goût, mais je n’aime pas trop les récits à la première personne) Le personnage masculin est un chic type. Du début à la fin, il est à la fois tout ce qu’il y a de normal et juste parfait. Ce qui est à souligner pour un trentenaire de notre époque. Non, non, je ne règle pas mes comptes, rires.

    Mes petits bémols, parce qu’il y en a, iraient à certains enchaînements que j’ai trouvés un peu abrupts. Juliette va vivre un rebondissement qui pourrait ruiner sa vie. Les motivations quant à sa décision auraient mérité d’être plus étoffées. Elle passe un peu trop vite d’une décision à l’autre. Ce que les femmes peuvent encaisser dans un cas pareil manque un peu d’épaisseur. J’aurais voulu voir ce récit émaillé de petites touches féministes. Pas dans le genre revendicatif mais tout de même…

     En tout cas, je souhaite à Carène beaucoup de succès et un deuxième roman !