Partager la publication "Lettre à celle qui lit mes romances… – Camille Emmanuelle"
Après l’excellent Sexpowerment, Camille Emmanuelle nous offre un nouveau manifeste sur les choix féminins dans notre société. Un essai sous forme de lettre. Brillant, encore une fois !
J’ai découvert l’existence de ce nouvel essai de Camille Emmanuelle suite à une levée de bouclier d’auteurs de romances érotiques (ou non), vexées de ce que ce livre sous-entendait. Intéressée par la polémique et persuadée que je ne serais pas tout à fait d’accord avec l’auteur qui semblait tout de même jeter bébé et l’eau du bain, j’ai eu envie d’y jeter un oeil. Il paraît que pour émettre un avis sur quelques chose, il vaut mieux savoir de quoi on parle. J’ai donc contacté la maison d’éditions que je remercie de m’en avoir envoyé un exemplaire.
Camille Emmanuelle a écrit sous pseudonyme pour une maison d’éditions dont le nom n’est pas cité que tous, dans le milieu, nous n’avons aucune peine à identifier. Leur marque de fabrique : des auteurs fictifs, une charte et un plan d’écriture, des milliardaires, du sexe safe et sans fluide, pas de masturbation et un cachet de 1500 euros pour des bouquins que certains écrivent parfois en une semaine.
J’ai trouvé passionnant de découvrir les coulisses de ce type d’usine à romans… ouais parce que parler de maison d’édition, dans le milieu, ça fâche. Et j’aimerais ne pas me faire trop d’ennemis… c’est faux, je m’en fous un peu. Quelle pression et quel manque de liberté… Je ne sais pas si je pourrais écrire de cette manière. Par contre, ça met du beurre dans les épinards alors… si vous avez besoin… n’hésitez pas à me contacter. Rires
Plus sérieusement, ce qui est intéressant et m’interroge depuis la sortie du fameux 50 teintes d’ennui (on me souffle que ce n’est peut-être pas le titre exact), c’est la demande de femmes pour ce type de bouquins stéréotypés dans lesquels leur féminité n’est jamais respectée. Camille Emmanuelle propose une analyse fort intelligente du phénomène et je suis vraiment d’accord avec elle.
Après sur qui doit-on tirer à boulet rouge ?
Les maisons qui vendent sans cesse la même soupe insipide ? Les lectrices qui ont tout de même la liberté de dire « fuck » et d’aller lire de bien meilleures histoires ? Reconnaissons tout de même que les torts sont partagés.
Je ne vous en dirai pas plus sur ce livre car il mérite d’être lu. Foncez, que vous lisiez ou non de la romance car l’auteur, encore une fois, nous parle des femmes d’aujourd’hui avec brio. D’ailleurs, sort dans une dizaine de jours un autre essai de l’auteur chez la Musardine, intitulé « Sang tabou » qu’il me tarde de lire et de chroniquer ici.
Et vous, qu’avez-vous osé ce mois-ci ? L’Irrégulière a révisé ses classiques,
Très bien , et j’ai cru deviner de quelle maison tu parlais. Les coulisses, ça doit être intéressant, même si toute lectrice ayant gardé un poil de neurone (ça se dit?) s’en aperçoit (oui, j’en ai lu)
Sang tabou semble être pareil que Ceci est mon sang, récent aussi? Bref, on ne va pas se plaindre que l’on parle enfin de ce sujet (et je conseille une vraie grosse serviette en cas de blessure qui saigne beaucoup -plus la compression- testé et approuvé, oui c’est du secourisme)(bon je sors du sujet)
Perso, j’ai jamais lu de livres de cette maison mais j’ai été estomaquée du monde et de la quantité d’achats faits sur leur stand au Salon du Livre
Merci beaucoup pour cette chronique ! J’ai des copines qui l’ont lu et m’en ont parlé aussi, depuis la polémique, et je sais donc que l’amalgame qui a été avec la romance érotique en général n’est pas le fait de Camille Emmanuelle, qui précise clairement dans son essai qu’elle a bossé avec « une » maison d’édition et cite d’ailleurs des contre-exemples, mais des journalistes/de la Presse.
Et on m’a dit beaucoup de bien de son essai, aussi. 🙂
Oui c’est toujours tout le problème de ce qui est raconté au sujet d’ouvrages et qui n’est pas le propos des auteurs 🙂
Merci pour ce billet – j’avais vu une interview de l’autrice, intéressante, mais ne savais pas qu’il y avait eu toute une polémique là derrière.
Côté lectures, je suis resté assez sage ce mois-ci. Affaire à suivre pour les mois à venir… quitte à ne pas publier le premier mardi du mois! Tant qu’à faire…
A toi de voir 😉
Il va falloir que je me penche sur la question 😉
Très sérieusement 🙂
Tu penses bien que je regarde ce type de polémique de très loin mais j’aime l’idée qu’un auteur morde (avec force argumentation qui plus est) la main qui lui a donné à manger 😉
Elle ne fait pas que mordre, elle décortique bien les rouages de cette machine. 🙂
Nous faudra-t-il attendre le mois prochain pour lire ton billet sur cette lecture ?
Euh de quelle lecture parles-tu ?
D’ailleurs, sort dans une dizaine de jours un autre essai de l’auteur chez la Musardine, intitulé « Sang tabou » qu’il me tarde de lire et de chroniquer ici. Tu chroniqueras le premier mardi du mois d’avril ? Ou peut-être avant ?
Je ne vais pas tarder 😉
Ton billet m’intrigue. Je n’étais pas au courant d’une telle polémique mais le titre et ton avis me donne envie d’aller plus loin. Je note les références !
J’ai également participer au « premier mardi » ce mois-ci avec Confessions d’un canard sex-toy 😉
Il faut penser à me laisser le lien, Evy 😉
ça pourrait m’intéresser… tout comme 1500€ d’ailleurs sur lesquels je ne cracherais pas 😉
Bon sinon moi, j’ai encore fait dans le classique : https://leschroniquesculturelles.com/2017/03/07/ecrits-pornographiques-de-boris-vian/
mais j’ai du retard de mise à jour de liens, moi…
J’ai entendu parler de la polémique et ce bouquin m’intriguait, je suis ravie que tu l’aies lu ça me donne une idée plus précise de ce qu’il en est… et ça m’intéresse ! 😉
Il est super intéressant !!