Le mardi, c’est permis (37)

   osez Eh eh, me revoici, j’ai posé mes cartons (bon, je ne les ai pas encore tous déballés ni rangés) et je commence à retrouver un rythme (réponses aux commentaires et mise à jour des liens sont imminents) . La connexion internet est toujours hasardeuse puisque mon opérateur ayant un peu déconné, disons-le, je n’aurai de connexion fixe que dans une bonne dizaine de jours.

    Mais on s’en fout parce qu’on est le premier mardi du mois, que c’est permis et que je suis heureuse à l’idée de vous retrouver ici.

    Alors ce mois-ci, j’ai eu envie de vous parler d’un des derniers nés de la collection « Osez » de la Musardine, collection que j’adore et thème sur lequel j’avais envie de lire un avis extérieur. Nous sommes en plein dans une ère où les mariages ne cessent de capoter les uns derrière les autres, ou l’infidélité semble être le lot quotidien de bon nombre de gens autour de nous. Sujet tabou et pourtant quand on cherche à savoir et que les langues se délient…

    Ce guide, je m’en aperçois au moment où j’écris ce billet, a été écrit par un auteur dont j’avais fort peu apprécié un petit guide paru chez First (je pense que Jérôme aussi s’en souvient) et s’intitulant Faire l’amour à un homme. Heureusement, d’ailleurs, sinon je pense que je n’aurais même pas donné une chance à celui-ci. Ceci dit, son guide Osez le libertinage était assez réussi.

    Alors bien ou pas bien ? Voici mon avis

     Comme d’habitude, dans ces guides, on nous propose un panorama historique de la question et il faut dire qu’il est toujours passionnant de voir l’évolution d’une notion (sexuelle ici, mais pas que) à travers les âges. L’infidélité préexistait et ce sont des considérations tantôt de natalité, tantôt éthiques qui ont poussé l’homme vers la fidélité. Cela signifie nécessairement que l’infidélité est dans nos gênes et que l’on doit y revenir ? Je ne sais pas… Nos ancêtres vivaient dans des grottes, sans feu, vêtus de peau de bête et grognaient… Doit-on pour autant y revenir aussi ? Je sais mon raccourci est simpliste mais pas plus qu’un autre.

    Il faut le reconnaître ce petit guide est bien fait : explications, astuces, adresses, témoignages divers et variés. Je ne nie pas avoir appris pas mal de choses. Pas de jugement d’aucune sorte de la part de l’auteur et ça j’apprécie. Par contre, une sorte de parti-pris, de réponse unique à « comment mener son histoire d’infidélité ». Enfin, je l’ai ressenti comme cela. Je m’explique et je sais que je ne suis pas objective  : l’auteur nous dit bien qu’il faut préférer un partenaire lui aussi entravé par des liens conjugaux, qu’il ne faut pas tomber amoureux. Soit mais quand cela arrive ? Eh bien, il faut rompre et préserver la relation officielle puisque qu’on retrouvera forcément la même routine avec celui ou celle qui nous fait vibrer et avec qui on entretient une relation clandestine. Certes, c’est un risque mais…

    Je ne peux être d’accord sur cette pensée comme pensée unique. Si l’infidélité peut être considéré comme une astuce pour pimenter son couple et je ne sais quoi d’autre, je pense qu’elle révèle aussi un sérieux problème dans le couple. Un ami me disait récemment qu’il pensait que « le sexe est le ciment du couple ». Et je suis d’accord avec lui car derrière le sexe, il y a le désir et pour moi c’est tout de même ce qui différencie l’amour de l’amitié. Quand l’un des deux partenaires ne désire pas ou plus l’autre, n’est-ce pas que le ver est dans la pomme. Nous vivons plus vieux, nous avons donc le temps d’évoluer davantage. En quoi une rencontre, alors qu’on est déjà en couple, ne pourrait pas être le début d’une nouvelle vie, plus adaptée à la personne que l’on est devenu avec les années. Alors sans tomber dans le « trompez et plaquez » non plus, je pense juste qu’il n’y a pas de formule toute faite, de réponse toute prête. Chacun fait ce qu’il peut avec ce qu’il vit.

    Pour savoir de quoi je parle et pour en avoir beaucoup parlé autour de moi, j’ai entendu des histoires tellement différentes (et des cas de figure qui auraient mérité leur place à la fin du dit guide), j’ai cessé de croire qu’il y avait une seule conception du couple, de l’amour, du désir, etc. Même si cela serait beaucoup plus simple d’avoir un guide tout prêt.

     Retrouvez les billets du mardi de Martine, Parthenia, Sabine, Noukette, Leiloona,  Jérôme, Sophie, L’Irrégulière, Liliba, Mylène

26 réflexions au sujet de “Le mardi, c’est permis (37)”

  1. Je ne pense pas que je lirai ce petit livre mais l’analyse que tu en fais est intéressante. Je pense aussi que si infidélité il y a , c’est déjà qu’il y a un problème dans le couple. On se rend disponible. Et oui, tout n’est pas linéaire, mais le maintien du désir, et donc de la sexualité, de la tendresse, de la complicité sont des ciments essentiels d’un couple.

    Répondre
    • Eh oui, tout cela n’est pas simple et demande beaucoup de volonté, de partage, d’ouverture…

      Répondre
    • Tellement de façons d’aimer en effet. Mais toute la difficulté d’aimer de la même manière que l’autre… d’être en accord…

      Répondre
  2. L’important finalement dans ce mode de vie libertin, c’est que les deux partenaires soient sur la même longueur d’onde et acceptent de laisser l’autre libre de ses mouvements sans que cela ne soit vécu comme un drame…

    Sinon, moi aussi j’ai senti le vent de la liberté me souffler en poupe (et non pas en croupe, hein !^^). Une gentille petite nouvelle dépayasante en compagnie des corsaires de St Malo :
    http://parthenia01.eklablog.com/les-yeux-de-tempete-d-anne-rossi-les-yeux-de-tempete-episode-1-a107807936

    Bonne soirée à toi ! 🙂

    Répondre
    • Hello, tu participes quand tu le souhaites. Mais idéalement, c’est le premier mardi du mois 🙂

      Répondre

Laisser un commentaire