La ballade d’Hester Day – Mercedes Helnwein

ballade-Hester-Day    Voici le deuxième titre du tout jeune label « La belle colère » qui sort aujourd’hui en librairie. Après un premier titre qui m’avait ravie, j’étais des plus impatientes de découvrir leur choix suivant. Un roman très différent et très décalé.

    Hester va avoir dix-huit ans. C’est une jeune femme très étrange si l’on en croit son entourage, qui a toujours eu du mal à s’adapter, à se mélanger aux autres et qui a des rapports assez calamiteux avec sa famille. Elle est décidée à ne pas aller à la fac, ne comprenant pas l’intérêt d’une telle démarche. Par contre, elle veut adopter un enfant. Déboutée un peu sèchement dans sa requête, elle va demander à un jeune poète fréquentant la même bibliothèque qu’elle de l’épouser. Elle espère que sa majorité et son mariage feront d’elle une candidate plus crédible à l’adoption. Fenton accepte de l’épouser pour des raisons tout aussi saugrenues (cela lui donnerait matière à écrire). Mais quand Hester est déboutée une nouvelle fois, elle s’embarque avec Fenton dans un road-trip sans réel but, en ayant pris soin au passage d’emmener Jethro, le petit cousin rondouillard.

    Je m’attendais à un roman complètement barré. C’est à la fois le cas et pas du tout. Hester ne répond à aucun schéma préétabli, elle a des réflexions et des réactions complètement hallucinantes. On sent qu’elle a une grande incapacité à éprouver de l’empathie pour quiconque (sauf pour Jethro) et du coup c’est un personnage avec lequel je n’ai pas du tout accroché. Le personnage de Fenton est au final très esquissé selon son point de vue à elle, et n’exprimant que peu de choses à son sujet, là encore je suis restée en marge. Su la route, ils rencontrent des personnages farfelus aussi, mais pareil, aucune réelle accroche. Le seul qui m’ait vraiment séduite c’est Jethro qui avec ses dix ans est le plus lucide de la bande.

    Le roman se lit bien, on tourne les pages sans trop se poser de question. Et pour autant, j’ai eu l’impression de rester au bord du chemin, insensible en quelque sorte. Certaines situations sont drôles, d’autres font réfléchir. Il y a également bon nombre de réflexions que j’ai trouvées assez percutantes. Et pourtant, je ne sais pas, c’est comme s’il manquait un liant à tout ça. L’impression d’avoir eu entre les mains tous les ingrédients d’un grand roman et d’avoir vu une montagne accoucher d’une souris.

        Aujourd’hui paraissent également les billets de Jérôme, Karine, Lasardine et Noukette. Hier, Perséphone avait ouvert le bal.

26 réflexions au sujet de “La ballade d’Hester Day – Mercedes Helnwein”

  1. Je suis passée par des tas d’émotions contradictoires pendant ma lecture, allant du sourire indulgent à l’agacement le plus total. Et si j’ai lu ce roman sans réel déplaisir, comme toi, je suis restée sur ma faim… (et pitié, faites que ma fille ne tourne pas comme Hester en grandissant !!)

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  2. Je pense que j’ai davantage aimé que la plupart de vous, Le tout sans avoir de réel attachement aux personnages mais bon, en gros, j’ai fini par apprécier. Mais ce n’est pas un coup de coeur non plus!

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    • Pas un coup de coeur non. Pas de gros déplaisir non plus. Je suis complètement insensible à ce roman

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  3. les avis divergent! c’est bien! je crois être celle qui a été le plus conquise par cette tête à claques d’Hester! elle a fini par me toucher! oui, oui! 🙂

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  4. je viens de commencer « Dieu me déteste »…les avis sur ce nouveau roman de la Belle Colère me semblent beaucoup moins enthousiastes…à voir quand j’aurai fini le Seamons…

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