Impact – Olivier Norek (Michel Lafon)

    On ne pouvait pas trouver meilleur titre qu’Impact pour ce roman, quand on sait la grande baffe qu’on prend en le lisant.

    Impact est le sixième roman d’Olivier Norek. Pour ma part, c’est le second que je lis après Surface. Et soyons clair… désormais, j’ai envie de tous les lire. J’avais passé un super moment avec Surface, mais là j’ai pris un uppercut en plein ventre. Laissez-moi vous raconter.

Virgil Solal est un ancien militaire. L’homme suffisant et apparemment sans coeur a vu sa vie exploser le jour où sa femme a donné le jour à un bébé mort-né. Comment cet événement va-t-il transformer cet homme en un défenseur acharné de la planète ? Toutes les causes valent-elles qu’on mette en place n’importe quelle action ? Voilà toute la réflexion que porte ce roman nerveux et incisif.

   J’ai lu ce roman engagé d’une traite hier matin. Ce n’était pas prévu, je comptais juste lire quelques pages au réveil. Histoire de sortir doucement de ma torpeur. Autant vous dire que ce ne fut pas un début de journée cosy. Le style est simple et vif, les chapitres courts et rythmés. Il y a là tous les ingrédients pour ne pas vous le faire lâcher. Et puis, il y a cette réalité. Celle qu’on ne devrait plus pouvoir ignorer. Et pourtant… Est-elle si violente que nous persistons à ce point à en détourner les yeux ? Comme si, en regardant ailleurs, cela pouvait empêcher l’inévitable d’arriver…

    J’ai beaucoup aimé les personnages de cette histoire, leur manière de douter et de s’interroger tout au long de l’intrigue. J’ai aimé que certaines choses soient montrées sous un autre angle, afin de nous inciter à voir le problème autrement. Norek justifie-t-il ainsi l’éco-terrorisme ? Ce serait trop simple de l’enfermer là-dedans. Je pense que, comme beaucoup de citoyens, il se désespère de voir que les mots ne suffisent pas à faire bouger les lignes. Que les promesses ne sont que du vent, et sont balayées à la moindre occasion. On remarquera d’ailleurs qu’écrire une fiction sur le sujet, c’est encore espérer que les mots serviront…

La fin du roman est peut-être un peu idéaliste à mon goût… sans doute suis-je trop pessimiste. Mais je n’arrive pas à croire un instant à un changement durable des mentalités… Je n’en dis pas plus, foncez le lire. Qui sait ?