© Kot
« Demain, dès l’aube… »
102e participation à l’atelier « Une photo, quelques mots »
organisé chaque semaine par le blog Bric à Book.
Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne
Je partirai. Vois-tu je sais que tu m’attends… (Victor Hugo)
Le froid est là, partout. Il a emmitouflé la forêt dans son beau manteau de neige et de glace. C’est froid, la neige tout de même.
Pas un bruit, personne dans les rues, personne dans le parc. Je suis seul à profiter de ce magnifique paysage. Je peux marcher dans les allées, elles sont à moi. Je suis le roi du monde. Enfin, le roi du bois de Vincennes. Et c’est déjà pas mal, quand on y pense.
Je ne vous dirai pas qui je suis. Je ne suis même pas certain de m’en souvenir. Il y a bien longtemps que je ne suis plus personne. A part peut-être pour ceux qui me gratifient d’une petite pièce ou d’un sandwich à l’occasion.
Je vais me poser, là. Sur un banc. Laisser le froid s’emparer de moi. Espérer qu’il m’emmène enfin vers des rivages plus doux. Là où peut-être quelqu’un m’attend… Quelque part…
C’est froid, la neige tout de même…
Bouh mais sinon comme il est triste ton texte et serre le coeur, malgré son format tout court. Cela dit, c’est vrai que le froid est l’ennemi numéro 1 de ceux qui dorment dehors et nous sommes le 1er octobre et là déjà ce matin il fait 5°c. Des bises et bon lundi Stephie !
Oui, encore une chose qui me rend dingue… tous ces gens à nos portes (et plus loin) qui meurent dans le dénuement le plus total.
texte mélancolique et très beau merci pour cette ballade avec un invisible Stephie bises
Des bises à toi aussi
Un roi des neiges qui serre le cœur …
Voui
un petit bisou en passant <3
De gros bisous, même
Un texte très triste et tellement réaliste hélas !
Merci
Oh là là, Stephie, tu me sembles bien triste en ce moment. Des bises.
Disons que l’hiver ne me rend jamais bien gaie
Le cœur serré aussi
Et oui comme chaque hiver, le bal de ceux qu’on ne voient pas qui meurent de froid va commencer…
Un triste éternel recommencement…
Texte triste mais aussi beau et fort… même quand on a rien, on a quelque chose : la beauté de la nature. Merci pour cette allusion au beau poème de Victor Hugo.
même si ça ne tient pas chaud
Très beau texte…
Merci beaucoup
triste
mais très beau et tellement réaliste aussi !
Merci Mylène
C’est très touchant. Tu joues fort bien avec nos émotions et tu gagnes notre empathie. Bravo! C’est le seul que j’aurai lu aujourd’hui, et je ne suis pas déçue.
Merci beaucoup Sabine
Très émue…Touchée là, en plein coeur ! Désolée de ne pas être plus prolixe, je suis juste .. scotchée !
Merci Nath
Je n’ai pas eu le temps d’écrire, mais c’est la première idée que j’ai eue, en voyant la photo, celle d’un SDF frigorifié sur son banc. Ou sur quelqu’un qui le cherche, justement…
Je suis ravie que tu aies su l’écrire pour nous deux!
Avec plaisir
Completement sur la même longueur drôle…tout en douceur et pourtant percutant.tres beau.
Merci ma jolie
J’aime beaucoup les références littéraires. Victor Hugo et Galvada. Deux auteurs, deux styles qui inspirent toute une foule de plumes…
Merci
Pauvre gars… J’espère qu’il ne partira pas trop loin… Un texte touchant, pleins d’émotions…
Merci Victor
un texte émouvant sur une réalité bien contemporaine hélas… Bravo !
Merci Nady
Un texte plein d’émotions…Bravo !
Merci Clara
Tu as donné une voix à un oublié de la société … Punaise, il est vrai que de n’être attendu de personne doit être juste insupportable … Je n’ose même pas y penser, je trouverais presque que le texte est trop doux comparé au désert de cet homme.
C’est justement pour montrer sa douceur à lui, au milieu de son dénuement.