Je ne savais pas quand ce livre a rejoint ma PAL qu’il faisait partie des concurrents du prix ELLE dans la catégorie Polar. Et voilà un titre de plus pour ce polar qui a déjà raflé plusieurs pris cette année.
De quoi ça parle :
Dans une Afrique du Sud après l’apartheid, nous suivons le destin de trois policiers. Un premier meurtre va marquer le début d’une inexorable descente aux enfers. Une jeune femme blanche, fille d’un acteur connu, va être retrouvée morte, tuée à coups de marteau, le crâne écrasé. On va vite s’apercevoir qu’elle a consommé une drogue d’un nouveau genre et qui semble avoir un effet plus que dévastateur.
Ce roman nous fait plonger dans un cadre noir, très noir dans lequel le quotidien rime avec drogue, violence, misère et sida. Et malgré toute leur bonne volonté, les trois policiers de ce roman (Neuman, Epkeen et Fletcher) vont apprendre à leurs dépens (et à ceux de leurs proches) que la fin de l’Apartheid n’est qu’une illusion et qu’une terrible machination s’est mise en place.
Ce que j’en ai pensé :
Je dois avouer que j’ai rarement été autant remuée par un roman, notamment un polar. Mais celui-ci vous fait franchir avec lui les limites de l’horreur. Certes, l’horreur n’y est jamais gratuite mais j’ai parfois eu du mal à garder mon sang-froid devant une telle violence physique mais surtout morale.
J’admire Férey d’avoir réussi à dépeindre aussi bien par le biais d’un roman policier la violence et la haine qui continuent de faire rage en Afrique du Sud. De plus, la misère et la maladie font littéralement de ce pays un enfer sur Terre.
Je mets vraiment en garde cependant car il faut avoir le coeur bien accroché pour entrer dans cet univers dans lequel la réalité finit par dépasser la fiction et renvoie à ce que l’espèce humaine a de plus abîmé.
Je ne regrette pas cette lecture qui a le mérite de mettre un gros coup de projecteur sur ce coin du monde fort éloigné de nous. Et puis, il faut dire également que Caryl Férey mène une intrigue policière de haute voltige. Bravo !
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