Partager la publication "Viol, une histoire d’amour de Joyce Carol Oates"
J’aime participer à la lecture du Blogoclub, organisée par Sylire et Lisa. Pour cette session, le thème proposé était la famille et le titre choisi Nous étions Les Mulvaney. Ayant déjà lu et chroniqué ce livre (ICI), j’ai décidé de lire un autre roman de Joyce Carol Oates. Intriguée par la chronique de Pimprenelle il y a quelques temps, j’ai choisi Viol, une histoire d’amour.
De quoi ça parle :
Le 4 juillet marque le début de l’horreur pour Tina et sa fille Bethie. Ce soir-là, après une petite fête chez Casey, l’amoureux de Tina, va se commettre l’irréparable. Tina et Bethie vont traverser le parc pour rentrer chez elle. Et elles seront attaquées par une bande d’hommes. Bethie sera violemment battue. Tina, elle, sera violée et battue à mort. Laissée baignant dans son sang.
Bethie donnant l’alarme, Tina s’en sortira. Mais la suite des événements va le lui faire regretter. En effet, dans les mentalités une femme violée l’a mérité, provoqué. On va donc suivre la progressive descente aux enfers de Tina et sa fille. Le procès est une horreur. Mais Dromoor, un policier, va veiller à rendre la justice….
Ce que j’en ai pensé :
Je ne vous cacherai pas que ce roman m’a profondément remuée. Je ne le conseille pas aux âmes sensibles. Il réveille une souffrance impressionnante. Les phrases sont justes, mais courtes et incisives. On lit tantôt les pensées de Tina, tantôt celles de Bethie, mais on a aussi accès aux pensées de certains des violeurs.
Si j’avais trouvé trop de longueurs dans Nous étions les Mulvaney, qui traite aussi du problème du viol, celui-ci m’a fait l’effet d’une bombe. Je l’ai presque lu d’une traite, emportée dans ce tourbillon de violence et d’humiliation. Je suis personnellement très contente d’avoir lu ce livre, mais je préfère avertir : la narration est très violente.
Mon prochain Oates sera Les Chutes, offert lors d’un swap par ma copine Dolly (qui n’a malheureusement pas de blog).
Le blogoclub revient en septembre avec un roman canadien : La tournée d’automne de Jacques Poulin. Je ne sais pas encore si je le lirai ou détournerai un peu la règle en lisant un autre roman canadien. A suivre…
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