Une mort esthétique de P.D James

    Régalez-vous déjà de la couverture qui donne bien le ton de ce polar. Un manoir en arrière-plan et au premier plan de drôles de pierres tendues vers le haut. Et tout ça sur un fond très sombre. Tout un programme.

De quoi ça parle :
Rhoda Gradwyn est une célèbre journaliste d’investigation. Elle décide après plus de trente ans de se faire opérer par un grand plasticien afin de se faire enlever une affreuse cicatrice qui lui marque le visage. Elle choisit de se faire opérer dans un magnifique manoir du Dorset, impatiente de démarrer une nouvelle vie. Mais ce qu’elle ne sait pas, c’est qu’elle n’en resortira pas vivante.
    C’est le commissaire Dalgliesh qui va mener cette affaire et tenter de percer les mystères renfermés dans ce luxueux manoir. Alors que la situation semble déjà confuse, une deuxième mort survient…

Ce que j’en ai pensé :
    J’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir cet auteur que je ne connaissais pas. J’ai aimé suivre la future victime sur une centaine de pages, avant que n’ait lieu le meurtre. J’ai trouvé que cela changeait et offrait d’autres perspectives au lecteur. En effet, la mort de Rhonda est d’autant plus touchante que l’on a vécu avec elle ses derniers moments.
    Cependant, bien que je n’aie eu à aucun moment l’envie de l’abandonner, je n’ai pas accroché avec le personnage de Dalgliesh que je trouve trop lisse à mon goût. Je crois que j’aime davantage un Erlendur ou un Adamsberg, bien plus tourmentés, comme je les aime.
    Au niveau de l’intrigue, je trouve qu’il y a de bons moments, fort bien réussis ; puis quelques lenteurs. Je trouve que l’auteur attend parfois trop longtemps pour certaines révélations, ce que je trouve un peu déloyal vis-à-vis de l’enquêteur mais aussi du lecteur.

    Je remercie Guillaume de l’opération Masse Critique de Babelio ainsi que les éditions Fayard de m’avoir permis cette découverte.