Partager la publication "Un bonheur insoupçonnable de Gila Lustiger"
Voilà un livre qui est une invitation au bonheur dès son ouverture. Les premières pages sont une galerie de portraits : les illustrations représentant les personnages du roman. A première vue, la couverture et les illustrations laissent à penser que c’est un roman pour la jeunesse. Mais il n’en est rien. La philosophie est au détour de chaque page, mais une philosophie à la portée de tous.
Merci à Leiloona qui encore une fois m’a fait découvrir un livre magnifique. Lisez son article, on y apprend plein de choses.
L’histoire :
M. Grinberg est un vieil homme, grognon, toujours flanqué de sa chienne Holstein. Il ne voit pas les enfants, en tout cas il ne leur prête aucune attention. D’ailleurs, prête-t-il attention à qui que ce soit autour de lui ? Il y a bien Mirabella, sa femme de ménage, mais il s’y prend vraiment très mal avec elle. Il s’y prend d’ailleurs vraiment très mal en raltions humaines.
Autour d’eux gravite un groupe d’enfants. Il y a Mathilda qui a toujours un avis sur tout, Juliette qui est la tête de turc de l’école, le petit Paul qui ne se remet pas du décès de sa grand-mère et le beau Simon brisé par le divorce de ses parents.
Un objet va venir faire le lien entre ces personnages : Le Livre des questions.
Ce que j’en ai pensé :
Tout d’abord cela m’a conforté dans mon idée que les vraies leçons de vie ne se trouvent pas dans les livres de philosophies, mais dans les livres comme celui-ci. ce livre, c’est le bonheur à l’état pur même si tout n’y est pas drôle au contraire. La fin a même failli m’arracher quelques larmes, tant j’étais émue. En effet, si tout n’est pas gai, on apprend à vivre avec. Et là est le plus beau message de ce livre : se poser les bonnes questions et si ce n’et pas facile de vivre heureux « nous allons tout faire pour y parvenir » comme dit M. Grinberg. C’est le livre de la vie avec ses bonheurs et ses malheurs.
Ce livre est très particulier dans sa forme également : le texte est parsemé de notes, rassemblées en fin de chapitre, ce qui est un procédé peu communs. Ces notes représentent des digressions du narrateur pour éclairer au mieux l’histoire en cours. Il est arrivé d’ailleurs que les notes soient plus longues que le chapitre lui-même. Ce procédé rend paradoxalement le texte foisonnant et vivant.
Le narrateur est une véritable réussite également : il est drôle, manie les petites réflexions et joue avec la distribution des événements.
J’aime :
* le blog de l’illustratrice, Emma Tissier : ICI
* les interventions du narrateur (drôles et pertinentes tour à tour)
* la façon dont on découvre qui est Mirabella
* l’histoire du « gateau sans-peur » et sa recette
* les comparaisons qui embaument le texte
* le personnage de Mathilda
* savoir pourquoi Lucas a des cailloux dans ses poches
* la relation entre Paul et sa grand-mère
* la réflexion de Juliette sur la cruauté des gens
* celle de Julien sur le divorce
* tout ce qui s’entremêle au fil de la narration
* la liste des âneries des adultes
* M. Grinberg qui se souvient « qu’il n’y a rien de plus précieux que d’être l’ami d’un ami »
Quelques pépites :
* » Car rien n’échappe aux enfants, ni les bouts de verre qui jettent dans le soleil des reflets vert émeraude, ni ls antennes tremblantes d’un insecte, ni les brins d’herbe couchés par l’averse, ni ls pattes démesurément longues d’un moustique. »
* « Aujourd’hui encore, M. Grinberg était sous le charme des livres. Chacun d’eau était un monde nouveau, inconnu. Un monde fourmillant d’êtres, d’histoires, d’aventures et de légendes. Un monde dans lequel il fallait plonger, se laisser emporter, pour atteindre la vie mystérieuse qui palpite entre les pages. Il avait compris celà très tôt. »
* « Car comme dit le dit un vieux dicton : Tant on met le chien à la diète qu’à la fin sa maîtresse se rompt le cou. »
* « » Petit Rabbijésusmarieallahouddahmondieu du ciel » se serait exclamée Mathilda en entendant cela.
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