Dru Anderson est une adolescente qui va au lycée, comme toutes les adolescentes. Sauf que son père a pour occupation principale de traquer toutes sortes de zombies et autres créatures démoniaques. Ce matin-là, elle sait que la présence de cette étrange chouette n’est pas anodine et elle n’aura de cesse de regretter de ne pas avoir prévenu son père de cette apparition. D’autant que son père, elle ne le reverra pas vivant. Dru va donc devoir apprendre à se débrouiller seule dans un milieu qui devient de plus en plus hostile au fil des heures qui s’égrènent. Deux garçons vont croiser son chemin : Graves, un autre adolescent livré à lui-même, très sympathique mais qui vient de se faire mordre par un lycan et dont on ne sait les conséquences que cela aura mais aussi Christophe qui se dit être du bon côté et être chargé de la mettre en sécurité. En quelques heures, Dru va basculer dans le monde des grands et va devoir prendre des décisions si elle ne veut pas mourir, puisqu’elle semble être la proie de quelque chose qui la dépasse…
J’avais eu il y a quelques temps une expérience zombiesque très mitigée. Je voulais donc retenter l’aventure avec un autre roman, histoire de ne pas mourir idiote (en tout cas, un peu moins). Tout semblait bien parti avec ce roman dense, à l’écriture soignée et dont l’univers semblait vouloir s’installer correctement. Chouette, me suis-je dit, un roman du genre qui ne va pas prendre ses lecteurs pour des idiots illettrés. Ainsi, une des grandes qualités de ce premier opus est de parfaitement installer le lecteur dans un monde. Toutefois, j’ai trouvé que cette qualité engendrait un autre défaut : l’intrigue est longue à démarrer. Je pense d’ailleurs que si ce n’avait pas été une lecture en partenariat, en ces temps de grisaille, j’aurais probablement lâché l’affaire.
Et pourtant, les personnages aussi sont intéressants. Dru est une nana sacrément courageuse, qui surmonte le décès de son père (qui marque la perte du dernier être qui lui est cher, en plus) et décide d’affronter courageusement toute cette horde de créatures qui en veulent à sa peau. Je reprocherai par contre un peu à l’auteur de m’avoir assommée par toutes les réflexions qu’elle se fait à elle-même et n’amènent pas toujours quoi que ce soit d’intéressant à l’histoire.
La rencontre avec Graves est intéressante et j’ai bien aimé ce personnage, seul au monde lui aussi. Ce garçon est touchant et protecteur et c’est un bon allié. Cependant, j’aurais aimé que sa morsure entraîne des scènes un peu plus flippantes.
Car voilà, au fond, ce que j’aurais aimé : pleurer de trouille. Même l’arrivée de Christophe et le fait qu’on se demande jusqu’au bout de quel côté il est (et ça, je reconnais, c’est bien ficelé) n’ont pas réussi à me faire frémir (de peur, je précise), plus de quelques secondes à chaque fois… Serais-je devenue une « peine à jouir littéraire » ? Je n’ose le croire…
Et puis, j’aurais voulu un peu plus d’amour et de tiraillement du coeur de Dru entre ces deux garçons. Je sais que c’est un roman pour ados et je n’attendais rien de torride non plus, mais une fille qui se veut bouillonnante si l’on en croit la présentation de l’éditeur, devrait être encore plus tourmentée de ce point de vue-là, non ? En tout cas, c’est une des choses que j’attends dans ce genre de lecture.
J’ai trouvé la fin assez conventionnelle mais palpitante. Alors, lirai-je la suite ? Je ne sais pas car j’ai été plusieurs fois déçue par ces romans issus de saga qui vous traînent comme un boulet jusqu’à la fin, vous offrent une fin palpitante pleine de promesses mais recommencent à vous lasser des les premières pages de l’opus suivant.
Si quelqu’un a un bon roman à me proposer pour me faire pleurer de terreur, je prends hein… ça me changera du Père Noël.
Merci aux Editions Castelmore et au forum pour cette lecture. Retrouvez aussi l’avis de Mycoton en ligne aujourd’hui.
12 réflexions au sujet de “Strange Angels (tome 1) de Lili St. Crow”