Mes chers amis, sachez que la vie de blogueuse n’est pas facile et que c’est sous la pression de blogueuses déchaînées que j’écris ce billet. Pourquoi une telle pression ? Parce que ce livre est chaud comme la braise (ou comme une baraque à frites, pour ma chti préférée qui se reconnaîtra).
Ayant fui les Harlequinades l’an dernier car j’étais encore une lectrice digne et fréquentable, je pensais avoir échappé au pire. Mais, chers lecteurs, des fréquentations peu recommandables m’ont attirée récemment vers des lectures déviantes et appris à pousser un cri de reconnaissance communément appelé le couinement.
Alors me voilà embarquée cette année dans la folle aventure lancée par celles que l’on ne présente plus (car infréquentables, ha ha) : Fashion et Chiffonnette. Et comme mon billet d’hier a exacerbé les passions, il va falloir que je rajoute un peu de folie dans celui-ci, si j’ai bien compris les plaintes des commentaires…
Alors, il faut dire que je pensais lire un livre des plus niaiseux, persuadée que ce genre de livre s’adressait à la ménagère en mal d’amour et de soleils couchants. Eh bien, je pense que j’aurais mieux fait de ne pas commencer cette lecture dans le parc pour enfants de mon quartier…
Bon, un peu de sérieux. Ce livre, hautement littéraire, se compose de quatre récits courts (ou nouvelles car l’intrigue est simple, je vous le garantis). Et qui dit récit court dit efficacité.
Etoile d’un jour de Carrie Alexander raconte comment Estrella (je vous laisse apprécier le choix du prénom) qui sort d’une relation qui l’a complètement brisée, va jeter son dévolu sur un chef de chantier dont les « abdominaux étaient tellement fermes qu’il aurait pu arrêter une voiture ». Première phrase, premier éclat de rire. Stephie, me dis-je, te voilà embarquée dans la niaiserie du siècle.
C’était sans compter qu’au détour de la page suivante, je trouvai déjà : « Sa main se serait alors étalée sur son ventre, aurait plongé sous la ceinture du jean et ses doigts se seraient repliés autour de son sexe en érection… » Eh bien, il fut difficile de continuer cette lecture dans un lieu public… Parce que les scènes torrides sont légion et que la pression monte très rapidement. Ben oui, quoi, c’est ainsi dans une nouvelle : on va droit au but.
Et puis Jesse est tout de même un homme qui a une eu une adolescence « traversée dans un état de rut permanent. »
Petit bémol tout de même : si les scènes érotiques sont vraiment percutantes (si, Fashion, je devais le dire…) et que les orgasmes (des personnages, cela va sans dire) pleuvent littéralement, le reste est assez creux… Il faut savoir qu’Estrella a failli ne pas consommer pour une banale histoire de tatouages…De plus, on n’échappe pas aux bons sentiments et ce qui a commencé dans le sexe et la luxure se termine en belle histoire d’amour.
Sex therapy de Pamela Britton nous fait partager les traumatismes de Bree qui, violée par son méchant fiancé, va retrouver l’amour de sa vie afin de pouvoir recouvrer ses appétits sexuels. Ahum… si l’histoire est un peu ridicule, le reste est tendu… comme un string (oui, je sais, mais je voulais la placer, celle-ci). Car c’est une femme, qui va aider Bree à passer ses premières angoisses (au grand dame de Trent, vexé dans son amour-propre de mâle). Puis notre Bree va s’adonner à quelques petits jeux de soumission… mais ce n’est pas sale, c’est THERAPEUTIQUE. Et puis, à la fin, ils s’aiment, donc ça ne compte pas.
Action Man de Susan Donovan est une tuerie ne serait-ce que par le nom de la nouvelle.Winifred est acculée (non, non, pas de mauvaises pensées), elle n’a plus que quatre semaines pour terminer le scénario d’un film qu’on lui a commandé. Mais dotée de la libido d’un poulpe, impossible d’en écrire les scènes torrides attendues. C’est sans compter l’aide de son boss qui va l’envoyer écrire dans un chalet dont le voisin est torride et couturé militaire. Pensez bien que l’intérêt que Winifred va lui porter sera tout à fait professionnel et que se faire bouter dans le jacuzzi (beaucoup plus classe que la piscine de Loana) n’est qu’une manière de relancer sa créativité. Tout se met en place afin que le bel Action man puisse utiliser les 200 préservatifs cachés dans la maison… Encore une fois, on ne s’ennuie pas… Là encore un grand moment de poésie pour vous : » Leurs regards descendirent conjointement vers la surface de l’eau et ils observèrent le périscope de Mac, en pleine opération de reconnaissance. »
Le repos du guerrier de Lora Leigh raconte l’histoire de la jeune Raven qui fantasme depuis des années sur le beau Reno, plus âgé qu’elle. Mais elle résiste car tomber amoureuse d’un Navy Seals est une très mauvaise idée. Tout cela c’était sans compter la testostérone de Reno qui nourrit à merveille tous les stéréotypes du macho italien. Du coup, on aime ou pas et personnellement, je dois avouer que ce genre de type a plutôt tendance à me refroidir… Mais les amoureux des latin lovers dominateurs y trouveront leur compte, je n’en doute pas un instant.
En résumé, un livre à lire sous son drap ou dans son bain… pas dans un jardin d’enfants… Un livre dans lequel on s’envoie en l’air à tout va (et presque à chaque page) mais dans lequel on tombe toujours amoureux à la fin (faudrait pas risquer de brûler en enfer après avoir brûlé de plaisir). Des histoires fort plates relevées par la taille des membres des protagonistes masculins. Un livre dans lequel je salue l’emploi fréquent du mot préservatif (sexe libre, oui, mais protégé) dont la description est parfois très poétique ; je ne résiste pas à l’envie de partager ce passage avec vous : « Il se soulagea à son tour, éjaculant longuement dans l’étui velouté et palpitant. » Vous ne regarderez plus jamais un préservatif de la même manière.
En tout cas, je conseille vraiment cette lecture. De l’érotisme en barre ! Je ne vous fais pas le plaisir d’un passage érotique, allez acheter ce livre !
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