Encore une fois, j’ai presque envie de vous dire « Non, pas un mt sur ce roman, lisez-le, un point c’est tout ». C’est un de ces romans dont l’écriture et l’histoire m’ont tellement touchée que je sais que j’aurai l’impression de voir les personnages s’échapper dès que j’aurai parlé d’eux. Un de ces romans que je vais porter en moi un moment grâce à ce juste mélange entre beauté de l’histoire et puissance des mots.
César est journaliste et il est père d’un petit Hector à qui il décide de livrer toute l’histoire (ou presque) de sa rencontre et de son amour avec Paz, la solaire, la mère de l’enfant. Dès les premiers mots, on sait qu’on ne ressortira pas indemne de ce roman. Si César s’adresse à Hector le bien nommé, chaque mot, chaque phrase se destine à résonner dans nos têtes, dans nos coeurs. Cette histoire, c’est l’héritage que lègue un père à son fils, l’histoire de cette mère qui déjà n’est plus et dont il va falloir aller identifier le corps, à l’autre bout du monde. Alors qu’on avait juré que plus rien ne nous ferait repartir si loin…
L’histoire d’amour de César et de Paz, c’est celle dont rêvent tous les coeurs. En début au tout cas… Car le narrateur le dit dès le départ : » Un coupe c’est la guerre ». Entendre cet homme raconter comment il tombe amoureux, comment il plonge en amour… j’en frissonne encore.
Tout commence pour César, quand il aperçoit Paz dans cette petite boutique de quartier. L’amour au premier regard… même si elle, ne le voit pas. Il va donc tout faire pour savoir qui elle est, découvrir qu’elle fait de la photo et acheter une de ses oeuvres dans une petite exposition. Le coeur battant, il profite de son statut de journaliste pour écrire un article dans lequel il encense les photos de la jeune femme. Instantanément, elle va le contacter, furieuse. Comment a-t-il pu se permettre de publier des choses erronées sur ces photos. C’est ainsi que leur histoire débute au final… sur un malentendu, presque sur une imposture. En tout cas, c’est ainsi que le ressent la jeune femme puisque cet article lance sa carrière mais sur une vision faussée de ce qu’elle photographie.
Non, non, pas d’inquiétude, je ne vous en dirai pas plus. Il vous faut juste savoir que ce roman mêle à l’histoire d’amour, de très belles réflexions sur l’art, sur la quête de l’ailleurs, sur la vie en général. Que les mots coulent page après page, beaux et poignants à la fois. Lisez ce roman et vous comprendrez (ou pas) comment on peut aimer si fort, comment l’amour cesse, comment on peut tenter de donner SA vérité sans jamais pouvoir atteindre LA vérité, comment on peut devenir mère d’un requin mais pas de l’enfant qu’on a porté, comment on doit traverser le monde pour aller identifier quelqu’un qui n’est déjà plus celle qu’on a connue. En tout cas, vous ne pourrez passer à côté de l’émotion de cet homme qui offre à son enfant la plus belle chose du monde : le Verbe.
Les avis de Leiloona, Noukette, l’Irrégulière, Lucie, Val, Sophie L, Clara,
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