Je lis rarement les bouquins ayant obtenu des prix. Souvent parce que je me dis qu’à côté de ceux-là il y a tout un tas d’oubliés encore plus savoureux. Mais ce titre est un vrai succès de librairie, s’arrache dans ma bibliothèque et il ne se passe pas un jour sans que son nom fleurisse sur les blogs littéraires. Alors, pour une fois, je me suis dit « voyons voir ».
Tout ce que je savais de ce livre est que le narrateur y raconte son quotidien avec ses deux enfants handicapés. Mais je ne savais pas que ce livre était autobiographique. Et je ne pensais pas que j’allais rester scotchée à ce point.
Je ne sais comment résumer ce livre, je crois que les mots ne suffiraient pas. C’est un témoignage touchant, celui d’un père qui a eu le malheur de voir naître successivement deux fils, tous les deux handicapés moteurs et mentaux.
Dans ce livre, comme dans la vie, on a envie tantôt de rire et tantôt de pleurer. Si l’auteur prend le parti de raconter beaucoup de choses de manière très légère, nul n’est dupe de la souffrance et de la vie anéantie. Et ce qui est tu est encore plus frappant, car reflet de ce que l’auteur a dû se refuser.
Je trouve très difficile de parler de ce livre, mais par contre vraiment, je vous conseille de le lire, ça remet beaucoup de choses en place, je trouve. Je pense d’ailleurs que je le relirai.
Quelques petites phrases quand même :
* « Il y a aussi ceux qui disent : « L’enfant handicapé est un cadeau du ciel. » Et ils ne le disent pas pour rire. ce sont rarement des gens qui ont des enfants handicapés. Quand on reçoit ce cadeau, on a envie de dire au Ciel : « Oh ! fallait pas… » «
* » Il ne faut pas croire que la mort d’un enfant handicapé est moins triste. c’est aussi triste que la mort d’un enfant normal. Elle est terrible la mort de celui qui n’a jamais été heureux, celui qui est venu faire un petit tour sur Terre seulement pour souffrir. De celui-là, on a du mal à garder le souvenir d’un sourire. »
D’autres avis : Yspaddaden, Laurent , Gambadou
19 réflexions au sujet de “Où on va papa ? de Jean-Louis Fournier”