La lecture de la BD de cette semaine, je la dois à Jérôme (et à Noukette aux blanches mains, un peu aussi) qui a eu la gentillesse de la laisser transiter par chez moi. Une BD très intéressante par son thème même si le dessin fort abrupt fut à la limite de me rebuter. Mais au final, je pense que sa crudité ne dessert pas les propos contenus dans ces pages, bien au contraire.
Joe est un jeune garçon qui ne prend plus le bus pour se rendre à l’école. Il préfère traverser les bois et risquer d’arriver en retard. Pourquoi ? A cause de Jason, cet ignoble gars qui est dans sa classe et qui le martyrise sans cesse : coups, brimades, humiliations. Jour après jour, Joe subit sans jamais rien dire. Il se cache, choisit des chemins détournés pour éviter le plus possible son bourreau. Il choisit d’arpenter la forêt, en quête de moments de tranquillité, au moins sur le temps du trajet de l’école. Et un jour, il y croise même un orignal…
Mais même dans la forêt, le jeune garçon n’est pas à l’abri…
Une lecture dérangeante qui fait réfléchir sur l’enfer que peuvent vivre certains mômes à cause de leurs congénères. Le Jason est épouvantable de cruauté et de bêtise, la caricature parfaite de la petite brute épaisse. Les traits très secs de cette BD renforcent d’ailleurs la crudité des émotions que l’on ressent à cette lecture. La chute est brutale, cruelle mais on sent bien une partie de nous qui jubile de voir que ça se termine ainsi… Seule petite déception : on comprend que Jason en veut à Joe pour quelque chose… mais quoi ? Et puis, j’ai trouvé les adultes un peu mous, pour le coup.
Jérôme disait dans son billet qu’il était à mettre dans tous les CDI de collège. La chute ainsi qu’une scène un peu trash, un peu avant la fin, me font me poser tout de même la question, à une époque où les parents bien que permettant à leurs enfants de regarder n’importe quoi à la télé et jouer à n’importe quel jeu violent, n’hésitent pas à sauter à la gorge des enseignants au moindre téton perdu entre deux pages. Kathel pense également que cette BD peut-être lue dès 10-11 ans.
cette fin m’a mise mal à l’aise et m’a aussi posé question! pas sûr qu’il faille mettre cet album dans de jeunes mains, effectivement…
je valide l’ensemble, très efficace!
C’est clair que c’est une BD très dérangeante