Partager la publication "Nous étions les Mulvaney de Joyce Carol Oates"
Voilà encore un livre que je n’aurais certainement pas lu par moi-même. C’est dans le cadre d’une lecture commune sur un forum de lettreux que je me suis attelée à cet énorme pavé.
De quoi ça parle :
Les Mulvaney sont les membres d’une famille de l’état de New-York. L’auteur nous en brosse un portrait parfait. Un couple heureux, des enfants épanouis, vivant dans une ferme remplie d’animaux et évoluant à son aise dans leur communauté.
Mais un jour, un drame va secouer leur famille et rien ne sera plus jamais comme avant. Un drame comme celui-ci va à jamais renverser l’équilibre et le bonheur de la famille.
Le narrateur le plus fréquent est Judd, le dernier de la fratrie. et c’est à travers lui que l’on va vivre cette histoire. Et se convaincre que chacun gère la douleur comme il peut. Souvent mal.
Ce que j’en ai pensé :
Il m’a fallu plusieurs jours pour en venir à bout. Pas que la lecture en soit désagréable, parce que j’ai été touchée par le drame qui touche cette famille et que j’ai pris beaucoup de plaisir à suivre ce qui arrivait à chacun des membres. Mais j’avoue avoir été agacée par les réactions des parents et par ce que je qualifierais de longueurs narratives. Très souvent, ça se traîne. Je pense que tenir un lecteur en haleine sur 600 pages est un art, et là je ne suis pas convaincue du bien-fondé d’un tel pavé.
Quelques phrases :
* « Mais ce document n’est pas une confession. Absolument pas. J’y verrais plutôt un album de famille. Comme maman n’en a jamais tenu, totalement véridique. Comme la mère de personne n’en tient. Mais, si vous avez été enfant dans une famille, quelle qu’elle soit, vous en tenez un, fait de souvenirs, de conjectures, de nostaligue, et c’est l’oeuvre d’une vie, peut-être la grande et la seule oeuvre de votre vie. »
* « Je noterai autant de faits que j’en puis réunir; le reste est conjecture, imaginé mais non inventé, et repose en grande partie sur des souvenirs et des conversations que j’ai eues avec ma famille à propos d’événements que je n’avais pas vécus et ne pouvais connaître, sinon par coeur. »
* « Une femme persuadée contre son gré en reste toujours à son idée. »
* « Dès que je suis parti, j’ai découvert combien le monde est grand, il suffit d’y trouver une nouvelle place. »
Je vous propose de lire l’avis de Pimprenelle qui l’a lu dans le même cadre que moi.
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