Momo, petit prince des bleuets est l’un de mes romans jeunesse préféré : lu, relu, conseillé à mes élèves et remportant à chaque fois un franc succès. Quand ma documentaliste préférée, Noukette, a sorti de son placard magique (entendez celui où elle cache les dernières commandes reçues pas encore mises en rayon) la suite de ce roman, j’avais autant envie de le lire que peur d’être déçue et que la magie du premier s’envole.
Même si M. Edouard n’est plus vraiment là, la magie de son personnage continue à influer sur la vie de notre Momo. Celui-ci est entré en 6e et son amour de la lecture – et du dépaysement que cela lui provoque – ne l’a pas quitté. Dans sa classe, il découvre l’amitié en la personne d’Emilie. La vie pourrait être belle si son papa ne voyait pas sa santé décliner aussi vite et si son grand-frère ne commençait pas à devenir un personnage obtu et menaçant.
Je pense que j’ai aimé cette suite autant que le premier. Momo continue de m’émouvoir et de donner l’exemple à des générations de petits gamins qui pourraient penser que la cité est une fatalité et qu’il n’existe aucune porte de sortie. Rien ne sera épargné à Momo dans ce second tome. Et même si le happy end de la fin semble un peu trop sorti d’un conte de fées, j’aime me dire que toutes les histoires pourraient très bien se terminer ainsi… avec un peu d’humanité et, certes, beaucoup de bonne volonté. Si certains aspects de la réalité peuvent sembler édulcorés au lecteur adulte, ce livre atteint parfaitement sa cible à mon avis et devrait sensibiliser efficacement les jeunes lecteurs à partir de 10 ans.
J’ai d’ailleurs un coup de coeur particulier pour le personnage de sa soeur Fatima dont l’épaisseur m’a vraiment convaincue.
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