En découvrant les « Blue Cerises », j’ai découvert un auteur pour la jeunesse dont je n’avais encore rien lu : Maryvonne Rippert. Je vais vous présenter aujourd’hui son nouveau roman, que vous pourrez trouver dès demain dans les bonnes librairies.
De quoi ça parle :
Luce est une adolescente avec toutes les interrogations et toute la recherche de soi que cela implique. De plus, au grand dam de sa mère, Luce a un goût prononcé pour tout ce qui touche au gothique. Inès, elle, a tout de la mère classique. Et forcément, les tensions sont leur lot quotidien.
Mais un jour, Luce trouve une lettre d’Inès. Celle-ci indique être partie précipitamment pour une mission professionnelle en Australie. Une mission de quatre mois. Laissant Luce, seule, livrée à elle-même…
Le temps de grandir serait-il arrivé ?
Ce que j’en ai pensé :
Tout d’abord, c’est un roman que j’ai lu d’une traite, dans un souffle. Les personnages y sont réellement attachants et j’ai beaucoup aimé l’écriture. Mais rentrons dans le détail.
On pourrait croire à première vue que cette mère qui laisse sa fille de seize ans seule quatre mois est une complète inconsciente. Rassurez-vous, il n’en est rien. Et on le découvre au fil du roman.
Luce est vraiment une adolescente attachante. Elle s’emporte, râle, fait son odieuse fille mais comme toutes les adolescentes de son âge, elle se cherche au milieu de toutes ces transformations qui préparent au passage définitif à l’âge adulte. Autour d’elle, évoluent des personnages qui m’ont beaucoup touchée car s’ils ne sont pas tous de vrais gentils, ils sont touchants de justesse.
Justesse, oui car ce roman ne flatte pas les bons sentiments de nos jeunes en pleine puberté. L’auteur ne ménage pas son héroïne qui va devoir s’accrocher et découvrir pas à pas tout ce que cela implique de grandir. Et c’est un vrai parcours initiatique qui attend Luce.
Ensuite, j’évoquais le style. Ce que j’ai trouvé très fort, je pense, c’est le changement de ton qui accompagne le départ de la jeune fille de Paris. Eh oui, si sa mère ne vient pas à elle, il va falloir forcer le destin. La première partie offre un style assez sec et franc, très adapté au fond de l’histoire. Et la partie retraçant la recherche d’Inès est beaucoup plus douce, les phrases y sont plus déliées et flirtent même avec une certaine poésie. Et le style accompagne véritablement la transformation de Luce. Bravo !!
Je conseille donc ce livre à nos adolescentes en devenir mais également à leurs mamans. Un message pour chacun d’entre nous sur la difficulté de grandir mais également sur l’importance de dire aux gens à quel point ils comptent pour nous.
37 réflexions au sujet de “Metal Melodie de Maryvonne Rippert”