Je pense que je n’aurais jamais eu l’idée d’ouvrir ce livre s’il n’avait pas été conseillé par un auteur que je vais recevoir dans une de mes classes de 3e et qui a signalé ce titre comme important pour lui, et fondateur de sa propre écriture.
Je dois reconnaître que j’étais moyennement emballée à l’idée de cette lecture, que j’ai un peu peiné à entrer dans ce récit pour, au final, n’avoir de cesse d’en connaître l »issue.
Cendrars fait le récit, très documentaire, de la vie de Johann August Suter. Le nom de cet homme est associée à ce qu’on appela « La Ruée vers l’Or ». En effet, après avoir quitté la Suisse et tenté sa chance en s’installant à New-York, un menuisier de sa scierie découvre de l’or. Mais au lieu d’être le début d’une formidable épopée, cette découverte va littéralement le ruiner et causer sa perte. La soif de l’or n’a pas de limite et tout le monde va le piétiner pour avoir sa part du butin. Suter va tout perdre, et même plus.
L’histoire de cet homme m’a vraiment tenue en haleine et l’injustice dont il a été victime toute sa vie, tous les revers de fortune qu’il a subis sont complètement haluucinants. L’écriture très sobre et documentaire de Cendrars, que je ne connaissais que vaguement et pour ses productions poétiques, rend encore plus fort le sentiment d’injustice que l’on ressent pour ce pauvre Suter. Cet homme a été dépossédé de tout ce qu’il avait construit et même de sa famille. Et pourtant, page après page, on le voit se relever et ne jamais cesser d’affronter ceux qui l’ont spolié. Je suis ravie d’avoir découvert qui était cet homme et quelle était son histoire, moi qui suis peu encline à lire des biographies en temps normal.
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