Quand j’ai vu cette si jolie couverture, j’ai eu l’envie irrésistible de lire ce qui se cachait derrière. Femme influençable que je suis…
Ce roman, c’est l’histoire de trois soeurs : Roselia, Cordélia et Bianca, toutes les trois bien nommées par un papa adorateur de Shakespeare. Toutes les trois ont un parcours très différents et seule Rose semble avoir presque trouvé son équilibre. Ce qui va les rassembler est l’annonce du cancer du sein de leur maman. Immédiatement, elles décident toutes trois de revenir dans la maison familiale. Mais être près de leur mère est-elle la seule raison qui pousse les trois jeunes femmes à revenir et à ne plus quitter la ville ? Rien n’est moins sûr. Rose fuit en quelque sorte un mariage et un départ possible à Londres, Cordy pourrait bien ne pas être vraiment revenue seule et Bean est criblée de dettes et d’ennuis…
Allez savoir quelle est la faute à ce rendez-vous manqué entre ce livre et moi… Il est certain que la fatigue de la fin d’année scolaire avec toutes ses contraintes n’a pas rendu mon esprit suffisamment libre pour entrer dans ce livre à la perfection. Mais tout de même… J’ai littéralement peiné à rentrer dans cette histoire, non par la difficulté de lecture, loin s’en faut mais à cause du fait que je n’ai jamais réussi à déclencher aucune empathie vis-à-vis des personnages. Malgré toutes les difficultés que peuvent rencontrer ces trois soeurs (et leur mère), je n’ai jamais pu m’intéresser à leur parcours. Et c’est sans parler du père, falot au possible. Ce livre n’aurait pas été un partenariat, sachez que je ne l’aurai pas lu jusqu’au bout.
Certes, l’auteur fait l’effort de mettre du Skakespeare dans la bouche des personnages et on peut apprécier certaines belles citations placées fort à propos… cependant, j’ai souvent trouvé que cela venait comme un cheveu sur la langue. De plus, un choix narratif m’a complètement semée. En effet, en plus de la narration à la troisième personne, un « nous » vient se rajouter sans que l’on parvienne jamais à savoir qui se cache derrière. J’ai été attentive et il n’y a pas de quatrième soeur, ce « nous » ne peut être aucune des trois soeurs car j’ai trouvé un passage lors duquel le « nous » parle successivement des trois soeurs en les nommant. Alors, procédé de connivence dans le texte original qui a été mal traduit en français, ou maladresse narrative de départ ? Je ne sais pas, mais cela m’a profondément agacée et me fait m’interroger sur le travail éditorial…
En bref, il m’a fallu trois semaines pour parvenir à l’issue de ce roman et je suis ravie de me dire qu’il est enfin derrière moi.
Merci néanmoins au forum Livraddict et aux Editions Marabout pour ce partenariat.
Retrouvez l’avis de ma copine Leiloona avec qui nous avons échangé, ri et souffert tout au long de cette lecture mais également ceux de Mango, Antigone et Keisha.
27 réflexions au sujet de “Les soeurs Andréas d’Eleanor Brown”