Partager la publication "Les étranges talents de Flavia de Luce d’Alan Bradley"
Pauvre Flavia, elle a attendu de sortir de la PAL… et ce n’est pas faute d’avoir envie de lire ce roman dont tout m’attirait depuis sa sortie. Mais ma PAL étant aussi périlleuse que le triangle des Bermudes, on peut quasiment crier au miracle qu’elle s’en soit extirpée.
Flavia est une gamine impertinente, c’est le moins que l’on puisse dire. Impertinente et rudement intelligente, peut-être trop d’ailleurs. Sa maman étant décédée peu après sa naissance, elle vit avec son père – collectionneur de timbres – et ses deux pestes de soeurs avec lesquelles les disputes et coups bas font rage. Un jour devant leur porte, ils font une étrange découverte : un oiseau mort dans le bec duquel un timbre est fiché. Si ce n’était que ça… La nuit, entendant du bruit dans le bureau de son père, elle se lève et assiste à une dispute entre celui-ci et un homme inconnu. Le souci c’est que le lendemain matin, elle retrouve cet homme au milieu des plants de concombre, lui adressant un « Vale ! » avant de rendre son dernier souffle.
Malgré les soupçons qu’elle fonde contre son père, Flavia contacte la police et entend bien mettre son grain de sel afin de percer le mystère qui entoure cet homme.
Il faut voir l’aplomb avec lequel cette gamine tient tête non seulement à la police mais également aux adultes dangereux qui ont un rapport avec cette affaire. Ce sont les dispositions de Flavia pour la physique-chimie qui vont l’aider à obtenir les dernières preuves nécessaires pour valider ses hypothèses. C’est là que la police peut se féliciter d’avoir été aidée par Flavia et non par moi dont les prouesses dans ce domaine furent même « saluées » par mon professeur de seconde, qui exaspérée de ma nullité, m’avait tiré les cheveux (si, si) face à mes capacités dans la matière.
Ce roman est dans l’ensemble très plaisant et fut un bon moment de lecture. Néanmoins, parfois, Flavia est peut-être un peu too much par moments et les explications scientifiques peut-être un peu trop développées (mais je ne suis pas une référence comme je vous l’ai dit). Ce roman a été publié à la fois en collection adulte et en collection jeunesse et de fait, je me demande un peu quel est le public qui l’appréciera le plus. Je pense d’ailleurs le soumettre à une de mes élèves pour obtenir son avis.
J’ai beaucoup aimé cependant la manière dont les éléments sont amenés ainsi que le récit du père, racontant son passé. Les personnages sont très finement campés et l’intrigue bien menée dans l’ensemble. On peut dire que ce roman contient les ingrédients d’un polar réussi, mené par une gamine dont on pourrait presque oublié le jeune âge.
Et voici donc notre 5e maillon de cette semaine de lectures communes, je file lire l’avis de Pimprenelle.
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