J’aime beaucoup les Editions Milan Jeunesse car j’y ai découvert de belles pépites ces dernières années. Cette fois encore, une belle découverte pour laquelle je remercie Sophie leur attachée de presse.
De quoi ça parle :
Un soir de fête de la Musique. Des adolescents, de la musique, de l’alcool et la température qui monte. Rodrigues et Aurélie s’éloignent et vont abriter leur idylle naissante dans un parc non loin du lieu de la fête. La chaleur monte et les deux adolescents vont avoir un rapport sexuel.
Alors quand la police se présente chez Rodrigues le lendemain matin et qu’il se retrouve emmené par la police pour répondre à une accusation de viol, le jeune homme ne comprend pas un instant ce qui lui arrive.
Le roman va entraîner le lecteur avec Rodrigues dans le monde terrible et broyeur de la prison. Mais que s’est-il vraiment passé ?
Ce que j’en ai pensé :
C’est un roman choc. Tout y est raconté selon le point de vue de Rodrigues et les éléments ne sont distillés qu’au compte-goutte, rendant l’ambiance des plus haletantes et des plus lourdes à la fois.
La syntaxe mime d’ailleurs cette ambiance oppressante à la perfection car les phrases sont assez brèves, le rythme en est heurté. Si j’ai eu un peu de mal à adhérer à cette syntaxe dans les premières pages, je dois avouer que le choix est parfaitement adapté et aide le lecteur à ressentir au mieux les émotions du protagoniste.
Car tout au long du roman, j’ai ressenti beaucoup d’empathie pour ce personnage avec lequel on ne comprend pas pourquoi il se retrouve embarqué dans une pareille machination.
Un roman dur qui pose les bonnes questions quant à la douloureuse thématique de l’acceptation de sa sexualité. Mais également un roman très fort sur le milieu carcéral, notamment celui que vivent les mineurs.
Je dois ajouter que si ce roman est poignant et heurtant, il sait garder à la fois une certaine pudeur. Une vraie claque mais sans voyeurisme. Voilà un roman très réussi que je vous conseille de découvrir sans tarder.
20 réflexions au sujet de “Les Carcérales de Magali Wiéner”