Partager la publication "Les belles choses que porte le ciel de Dinaw Mengestu"
La lecture de ce roman me fait prendre conscience que je ne lis plus assez de littérature africaine après en avoir dévoré un nombre important il y a une dizaine d’années. Alors je remercie Suzanne de et Le livre de Poche de m’avoir permis de m’y replonger en cette fin d’année.
De quoi ça parle :
Sépha a dû quitter enfant l’Ethiopie dans un climat politique des plus mouvementés et après avoir vu le ciment de sa famille se briser. Après avoir migré aux Etats-Unis et vécu chez son oncle quelques années, il entreprend de vivre et ouvrir une boutique dans la banlieue de Washington.
Sa vie n’est rythmée que par le va et vient irrégulier de quelques clients et quelques moments passés avec d’autres amis africains déracinés comme lui. Jusqu’au jour où Judith et Naomi vont venir s’installer dans le quartier. Dans ce quartier populaire, la venue d’une femme blanche et de sa petite fille métisse n’est pas anodine. D’autant que Judith va restaurer de manière grandiose la maison qu’elle a rachetée…
Ce que j’en ai pensé :
Ce roman a de nombreuses qualités : on y accompagne Sépha qui a dû tout laisser pour survivre dans un pays qui ne sera jamais le sien. Il nous raconte les drames qui ont accompagné son départ d’Ethiopie ainsi que la difficulté à se trouver une place dans la société américaine. On suit également la belle amitié qui va l’unir à Naomi, tissée autour du bel échange qu’est la lecture. Mais également les barrières et l’impossibilité de s’unir à Judith.
Un premier roman brillant, bien écrit et porteur de nombreux éléments forts qui marquent les esprits. Toutefois, j’ai parfois un peu « souffert » de l’immobilisme et de l’absence de volonté du narrateur-personnage.
Je guetterai le prochain roman de cet auteur qui donne déjà tous les signes du grand romancier.
Vous trouverez d’autres avis chez Calypso, Calepin, Faelys, Sylire, Theoma…
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