l'enfance d'Alan

  Je l’avais vu dans une médiathèque avec ma Noukette. Du coup, je l’ai emprunté dans la mienne. De toute évidence, j’aurais sans doute dû lire La guerre d’Alan afin de savoir qui était ce personnage dont Guibert nous raconte l’enfance.  J’ai donc pu découvrir en furetant sur le net que Guibert avait fait la connaissance d’Alan Ingram Cope, retraité émigré sur l’île de Ré. Se noue alors une forte amitié entre le dessinateur et l’ancien GI de la 2e Guerre Mondiale. Cette oeuvre a d’ailleurs reçu le prix de la Critique 2013. J’ai donc eu un peu de mal à accrocher au début à l’histoire de ce personnage.

   

    Néanmoins, cet ouvrage est une merveille et ce à de nombreux égards. Tout d’abord visuellement, j’ai beaucoup aimé ces pages en noir et blanc avec des vignettes de différentes tailles, occupant parfois la planche entière. Le dessin est vraiment magnifique et évolue en précision avec celle de la mémoire du narrateur : plus le souvenir est précis et plus le trait l’est également. En outre, l’ajout de photos donne un cachet tout particulier à cette oeuvre, rend la confidence plus intime, plus palpable. Ce que j’ai trouvé également assez singulier, c’est l’abondance du texte. C’est la première fois dans ma certes toute petite expérience de lectrice de BD que je lis une oeuvre avec autant de texte. Et je dois reconnaître que j’ai trouvé, au départ, l’exercice compliqué car j’avais tendance à oublier les images et à me plonger dedans presque comme dans un roman.

 

    J’ai de fait, très envie de découvrir La guerre d’Alan afin d’embarquer de nouveau avec cette histoire et avec cette manière très sensible que Guibert a de la mettre en page.

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