Aujourd’hui, j’ai un peu triché. Le Blogoclub mettait à l’honneur la littérature du Canada et c’est La tournée d’automne de Jacques Poulain qui a remporté les suffrages. Ce livre n’étant pas facile à trouver et ne me motivant que moyennement, j’ai décidé de lire le roman d’un auteur canadien que j’ai envie de découvrir depuis un moment.
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De quoi ça parle :
En 1957, une jeune allemande du nom de Saffie débarque à Paris. Elle va trouver un emploi chez un flûtiste, Raphaël. Celui-ci va tomber immédiatement amoureux d’elle et l’épouser. Mais rien ne semble pouvoir ouvrir Saffie au monde, même pas l’enfant qu’elle met au monde. Jusqu’au jour où elle va rencontrer Andras, un juif hongrois. Va alors commencer une vertigineuse double-vie.
Ce que j’en ai pensé :
Je dois vous le dire tout de suite, c’est un véritable coup de coeur. J’ai littéralement adoré.
Les personnages sont tous des êtres abîmés, se débattant dans le monde au sein duquel ils évoluent. Saffie a vu les pires horreurs, Andras cherche le rôle qu’il va bien pouvoir jouer dans cette Histoire qui se construit, Raphaël voudrait par sa musique mettre un peu de bonheur dans un monde sclérosé et le petit Emil peine à trouver une place au milieu de ces êtres à la dérive.
Le style de l’auteur est de ceux que l’on n’oublie pas. Notamment car la présence et l’implication du narrateur sont si fortes qu’on ne peut rester un instant à la lisière de la fiction, on y est tout entier aspiré.
Ensuite le témoignage historique est particulièrement fort et intéressant. Ce roman m’a donné envie de découvrir le contexte historique de la guerre d’Algérie dont j’ignore quasiment tout et qui, à mon avis, a marqué à jamais les relations franco-algériennes.
Voilà, c’était une lecture discrètement en marge du . Pour le 1er novembre, je lirai une oeuvre de Boris Vian. Je n’ai pas encore arrêté mon choix mais il me reste deux mois pour cela.
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