Partager la publication "Le temps des miracles d’Anne-Laure Bondoux"
Décidément, j’aime Anne-Laure Bondoux dont c’est le troisième roman que je lis. Elle sait créer des personnages et des univers et nous entraîner dans ce tourbillon. Comme à chaque fois que je lis un livre d’elle, je n’ose en parler de peur de briser le charme, de peur que les mots s’échappent de moi avec la magie de ses univers.
De quoi ça parle :
Koumaïl est un jeune garçon du Caucase, recueilli après un accident de train par une femme au grand coeur, Gloria. Celle-ci lui raconte sans cesse son histoire, notamment l’accident de train à la suite duquel elle l’a recueilli. Parce que Koumaïl s’appelle en fait Blaise et il est le fils d’une française du nom de Jeanne Fortune.
La guerre fait rage et Gloria va décider de tenter sa chance et de traverser tout un continent pour essayer de se réfugier en France. Et nous allons les suivre dans leur long et terrible périple. Et rien ne leur sera épargné… jusqu’à une fin de roman résolument belle. Une belle leçon de vie et de courage.
Ce que j’en ai pensé :
Anne-Laure Bondoux sait écrire des livres que l’on n’a pas envie de lâcher. Des livres qui se lisent tout seul et qui vous prennent aux tripes. Comme je le disais c’est ma troisième expérience avec cet auteur et à chaque fois je suis littéralement renversé par l’atmosphère qu’elle est capable de créer.
Koumaïl est un petit garçon remarquable de jugeote et de sensibilité, Gloria est une femme hors du commun qui garde un terrible secret et ceci par amour. Je crois d’aileurs que je n’oublierai jamais ce personnage.
Et puis « Le temps des miracles » est un de ces livres qui réussit également le pari de nous instruire et de nous inciter à découvrir le monde qui nous entoure.
J’ai déjà lu de nombreux livres sur le problème de la vie des immigrés en France. Celui-ci montre davantage la vie dans le pays d’origine et les raisons qui poussent à l’exode. De même, on se rend compte de l’extrême naïveté des migrants quant à ce qui les attend réellement à l’arrivée. Mais lequel d’entre nous aurait pu tolérer la moitié des souffrances infligées à certaines populations ?
Je relirai ce roman et je le ferai découvrir autour de moi, à mes proches comme à mes élèves.
Deux petites citations (pour ne pas trop déflorer le roman) :
* Au sujet de la mère de Gloria : « Liuba, qui est […] comme du miel sur la langue râpeuse de la vie »
* « Il faut bien inventer des histoires pour que la vie soit supportable, pas vrai ? »
Pour en savoir plus sur la genèse de ce roman, je vous conseille d’explorer de fond en comble la page qui lui est consacré ICI.
Vous pouvez également lire les avis de Leiloona, Clarabel, Gawou, Lael
Un petit mot en passant sur les deux autres romans que j’ai lus d’elle :
Les mots de l’éditeur : « L’homme et la femme Poloverdo avaient un enfant qui poussait comme le
reste sur cette terre, c’est-à-dire pas très bien. Il passait ses
journées à courir après les serpents. Il avait de la terre sous les
ongles, les oreilles décollées à force d’être rabattues par les rafales
de vent, et s’appelait Paolo. Paolo Poloverdo.
C’est lui qui vit
venir l’homme, là-bas, sur le chemin, par un jour chaud de janvier.
Cette fois-là, ce n’était ni un géologue, ni un marchand de voyages, et
encore moins un poète. C’était Angel Allegria. Un truand, un escroc, un
assassin. »
Les mots de l’éditeur : » Bella Rossa est une jeune femme aux cheveux flamboyants et à la
vitalité hors du commun. Pourtant, depuis sa naissance son existence
n’est qu’une suite de calamités. Lorsque la guerre arrive jusqu’à
Maussad-Vallée, elle décide que le moment est enfin venu de partir à la
recherche de la fortune : elle a son idée ! Et tant mieux si, en
chemin, elle trouve le bonheur… Embarquant son père paralysé et sa
collection de casseroles, Bella Rossa se met en route vers l’Ouest. Ce
qu’elle ne sait pas, c’est qu’elle manquera de mourir par la faute
d’une pépite et que l’Ouest lui réserve des rencontres aussi
dangereuses que formidables. Ce qu’elle ne sait pas, c’est qu’il existe
des pépites plus précieuses que celles des chercheurs d’or… »
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