Voilà un bon roman, disons-le sans attendre. Un roman que je n’aurais sans doute pas lu spontanément et je serais passée à côté d’une belle plume.
L’intrigue se place en décembre 1954 et le prix Goncourt est sur le point d’être décerné. Le narrateur, et personnage principal, Gérard Cohen est coursier chez Gallimard. Il va devoir se rendre plusieurs fois chez Louis-Ferdinand Céline. Des rencontres des plus intéressantes et décalées car tout oppose les deux hommes : la pratique de la littérature, l’âge mais surtout la religion.
Un roman très juste sur l’après-guerre qui offre un panorama de la vie parisienne, de la vie littéraire et montre que les choses peinent à reprendre leur place. Mais aussi un roman dans lequel le narrateur livre, par touches, sa traversée de la Deuxième Guerre.
Un roman intéressant en ce qu’il plonge son lecteur dans le monde des livres, dans le monde de l’édition et ce, par la petite porte.
Au-delà de l’histoire, je dois dire que ce que j’ai vraiment aimé, c’est le style de l’auteur. Le lecteur devra apprivoiser les premières pages s’il veut être admis au sein du livre. Je pense pouvoir dire sans me tromper que ce livre s’adresse avant tout aux lecteurs qui prennent plaisir à la lecture de phrases ciselées, au choix pertinent des mots. Si j’ai été happée dans l’univers du personnage, j’ai également été très sensible à quelques pauses descriptives très belles, poétiques oserai-je même dire.
Et comme c’est notre choix pour la LECTURE DU DIMANCHE, je vous invite à me suivre chez Pimprenelle afin de connaître son avis éclairé.
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