Chers amis, je réalise en publiant ce billet que je fête aujourd’hui avec vous une année complète de rendez-vous du mardi. Voilà donc l’anniversaire du « premier mardi, c’est permis ». Cette idée était partie à la base d’un petit agacement quant à ce que certains prétendaient que nous nous devions de lire de bonnes choses, littérairement recommandables. Et un an après, je m’aperçois que c’est ce rendez-vous qui me donne le plus de plaisir (oui, voyez-y tous les sous-entendus possibles) sur ce blog.
Ce mois-ci, petite lecture commune avec ma copine Sarah (pas la bitch sulfureuse, l’autre) d’un titre d’une collection qu’on ne vous présente plus à vous qui traînez un peu trop sur ce blog : un Passion intense.
Pris au jeu offre un pitch des plus séduisants. A Londres, en plein XVIIIe siècle, pour assumer l’inconduite de son frère, Aubrey, et les affreuses dettes qui en ont découlé, Vanessa Wyndham va devoir accepter l’odieux marché de Damien Sinclair, surnommé le prince des Libertins. Il accepte d’éponger la dette du frère (et de ne pas le découper en rondelles) à la seule condition que Vanessa devienne sa maîtresse et assouvisse tous ses désirs. De plus, elle va devenir la dame de compagnie d’Olivia, jeune soeur de Damien, clouée sur un fauteuil roulant à cause du fameux Aubrey. Mais nous sommes dans un Passion Intense alors comment cela va-t-il se corser ?
Le prologue de ce roman offrant vingt pages de débauche à l’état pur, mon intérêt était déjà à son paroxysme à l’ouverture du premier chapitre du roman. Comment cette pauvre oie blanche de Vanessa, ayant souffert les prouesses pitoyables d’un mari décédé depuis, allait pouvoir encaisser la virilité d’un mâle tel que Damien (non, non aucune parole à double sens ici, voyons…) ? Damien emmène donc Vanessa dans sa propriété à l’écart de Londres, avec pour toute couverture celle de dame de compagnie d’une soeur diminuée physiquement. On découvre très vite qu’un système astucieux de passage secret permet à Damien de pouvoir se rendre sans prévenir dans la chambre de Vanessa. Et là, on attend tous secrètement qu’il se comporte comme un goujat (ô vieux fantasmes enfouis) et abuse d’elle dans tous les sens du terme. Eh bien non, figuez-vous que non seulement il va lui filer du « mon ange » à toutes les répliques mais va ensuite attendre qu’elle daigne le recevoir dans son lit. Bon, me suis-je dit, patiente un peu espèce de dépravée que tu es. Arrive enfin le moment où elle cède car il est carrément torride le Damien quand même. Et là, s’ensuivent une suite de scènes à la « papa-maman » dont les contours nous sont à peine esquissés.
AU VOLEUR !!!!! criai-je, verte de dépit, rongeant mon frein…
Heureusement, je suis quasi incapable d’abandonner un livre et comme je suis censée vous présenter un billet digne de ce nom, forte de mon courage et de la volonté de vous satisfaire (intellectuellement parlant bien sûr) j’ai pris mon courage à deux mains (seulement mon courage, pauvre de moi) pour poursuivre ma lecture. Et les choses se corsent enfin après plus de 200 pages d’attente. Vanessa demande à Damien de faire d’elle une future courtisane et de lui apprendre tous les vices susceptibles de retenir des hommes afin de pouvoir devenir une maîtresse officielle et vivre de ses charmes quand ce dernier se sera lassé d’elle.
Alors commence enfin une succession de scènes émoustillantes à lire sous sa couette (merci printemps pourri qui permet cela) ou au fond d’un bain bouillant. L’auteur nous fait d’ailleurs l’offrance d’une scène assez réussie de cu******us, fait assez rare dans les romans de ce type qui proposent surtout des scènes de réciproque (c’est bon, vous suivez toujours ?).
Cependant, nous sommes dans un Passion Intense et rassurez-vous, tout finit dans un amour parfait et serein. Nul ne brûlera en enfer dans la mesure où au final, l’amour justifie tout cela.
Alors qui a joué ce mois-ci ? Sarah ma copine de jeu de ce mois-ci (ben oui, je suis volage), Noukette qui me fait partout une réputation dont on ignore le fondement (ahum…), Adalana qui poursuit sa découverte de la Confrérie de la Dague Noire, Patacaisse aussi fait dans le Passion intense, Jérôme se penche sur un vieux mythe et on l’en remercie, Sara la sulfureuse explore les passions de James Joyce, Hecléa nous parle du fantasme du kiné (pas mon genre, vous le savez, ahum…), Hélène fan d’érotisme semble restée sur sa faim, Liliba fait semblant de lire un auteur pour enfants, L’Irrégulière fait un choix très étrange
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