Allez c’est reparti pour un tour ! Je me demande combien nous serons aujourd’hui à avoir lu de l’inavouable ! Cette session, pas de roman pour moi, seulement du pratique. Comme souvent, j’en reviens à la collection « Osez… » découverte il y a bient$ot deux ans et qui offre toujours de nouveaux titres titillant ma curiosité.
Je vais vous présenter un titre qui titillait beaucoup ma curiosité car c’est un phénomène à la mode et que doucement mais sûrement, nous changeons toutes de tranche d’âge… alors friponner avec un plus jeune ou pas ? Ce guide surfe donc sur la grande vague actuelle de ces femmes mâtures n’ayant plus aucune envie de fréquenter des hommes de leur âge mais de consommer de la chair fraîche.
Le guide commence par un « éloge de la femme mûre » qui m’a beaucoup plu dans la mesure où il renverse le schéma traditionnellement acquis qu’un homme qui vieillit c’est sexy alors que pour une femme ce serait la catastrophe. Dans ce chapitre, on rappelle aux femmes (et aux hommes forcément) que l’âge rime avec expérience et pas seulement avec promesse de décrépitude. Et je trouve ça sain de le rappeler.
Alors qu’est-ce qu’une cougar ? Traditionnellement c’est une femme qui a passé quarante ans (j’ai encore quelques années pour peaufiner ma stratégie, tout va bien) qui est irrésistiblement attiré par des hommes étant plus jeunes qu’elle d’au moins huit ans. Dans les faits d’ailleurs, elles semblent attirer par des hommes bien plus jeunes, surnommés d’ailleurs chatons par l’auteur (j’ai entendu lionceaux dans des reportages).
Alors pourquoi cette attirance de la femme mûre vers le jeune homme ? Sans doute, parce que la peau du chaton est plus tendue (ah non, ne commencez pas à voir le mal partout) et que le jeunot est censé promettre une capacité à recharger ses batteries plus rapidement que ses aînés. L’auteur semble penser (et je dois reconnaître que je suis assez d’accord avec ça) que l’homme plus âgé est déjà tellement empêtré dans ses anciens échecs et son amertume qu’il en devient pénible à fréquenter. Alors que le plus jeune, de son côté, est avide de découverte.
Le chaton va donc chercher la présence de son aînée parce que dans ses fantasmes les plus fous (et pas toujours avérés, mais c’est le jeu), la femme cougar est experte en matière de galipettes et bien plus désinhibées que les jeunes conquêtes qu’il peut avoir. Certains hommes sont également rassurés par des femmes qu’ils trouveraient davantage posées. Alors plan c** ou relation à long terme ? Il existe autant de cas que de couples. Mais il ne faut pas oublier que le chaton aura sans doute l’envie de fonder une famille et le désir d’enfant peut être un facteur d’éloignemement.
Cependant, si ce phénomène est médiatisé et affiché au grand jour, je ne pense pas qu’il soit si neuf que cela. On a de nombreux exemples, dans la littérature notamment, d’hommes recherchant des femmes plus âgées qu’eu afin de réaliser leur initiation aux plaisirs de a chair.
Le hic de ce guide, à mon goût, est le discours sous-jacent qu’il m’a semblé ressentir. Discours qui prône de délaisser les hommes mûrs et de s’envoyer des jeunots. Autant une femme attirée par un homme bien plus jeune qu’elle ne me choque pas, car l’attirance ça ne s’explique pas, autant en faire une règle de vie et ne se lancer qu’à la recherche d’hommes ayant l’âge de nos fils potentiels me laisse vraiment perplexe. Et je trouve que l’auteur prône un peu trop cela (associé à des encouragements à l’infidélité) à mon goût. Au final, j’ai trouvé que ce guide retombait un peu trop dans le côté cliché qui me déplaît dans les reportages ne mettant en avant qu’une majorité de femmes qui ne semblent pas psychologiquement équilibrées, au détriment de femmes qui ont tout simplement rencontré et été séduites par un homme plus jeune qu’elles.
Ensuite, j’ai également lu « Osez le préservatif » de Vincent Vidal. Ce titre m’a beaucoup intéressée pour deux raisons : on pense tout savoir à ce sujet et on sait que la génération actuelle a tendance à le délaisser apparemment redevenue insouciante de ce dont le préservatif protège.
Je dois dire que j’ai dévoré ce guide que j’ai trouvé très bien documenté et très intelligent. J’aime le parti-pris de certains titres de cette collection de nous offrir une partie historique et légale très intéressante. J’ai donc adoré découvrir tout l’historique de ce type de protection, des origines à nos jours. Les affiches publicitaires et les gravures d’anciens modèles sont tout bonnement savoureuses. Ce petit livre rappelle aussi tous les bons conseils d’utilisation, de choix et de conservation de ce petit objet à la fois robuste mais fragile. De plus, il tord le cou à de nombreuses idées reçues non seulement en matière de préservatif mais aussi de sexualité tout court. Il opte également pour l’humour et le plaisir, dédramatisant ainsi l’utilisation de ce qui peut être un gadget vers le plaisir et non le frein qu’il est souvent considéré. C’est un livre à mettre entre toutes les mains : dans celui des jeunes gens découvrant leur sexualité (j’ai d’ailleurs beaucoup aimé le passage adressé aux parents face à la sexualité de leurs adolesents) mais aussi dans celles de ceux qui penseraient déjà tout savoir et tout maîtriser. En tout cas, même mes plus avertis se délecteront sans aucun doute de toutes les anecdotes historiques, de la mention des tabous qui persistent encore autour de l’achat de cet objet mais aussi de la réflexion faite autour de la loi et de la religion.
La liste finale des endroits où s’en procurer montre qu’aucune boutique spécialisée dans le préservatif n’existe en France, soupir…
Sinon, histoire de vous appâter, voici une image de ce que j’ai déniché et que je suis sur le point d’offrir… peut-être un petit compte-rendu dans les semaines à venir…
Alors qui a lu quelque chose ce mois-ci ?
Jérôme est un bon coup, La Comète espérait combler les soirs de foot, Liliba nous rafraîchit d’une citation poétique, une nouvelle interview de Sara, L’Irrégulière tente la niaiserie, Lasardine nous revient en nouvelles, Noukette continue d’abriter de l’inavouable dans sa liseuse, chez Patacaisse on succombe à la passion et on fait des exercices pratiques
15 réflexions au sujet de “Le premier mardi, c’est permis (11)”