buveurs_d_encrePimprenelle a été courageuse et a accepté ce petit défi : une semaine commune oui, mais le mercredi c’est le jour de mon ptit. Nous nous sommes donc lancés à trois sur un sujet cher à notre Pimprenelle : les vampires. D’un genre un peu différent, certes, mais tout de même.

    Histoire de bien faire les choses, nous nous sommes donc attaqués au coffret Le mystère des buveurs d’encre d’Eric Sanvoisin chez logo_nathan. Superbe coffret cartonné qui rassemble non seulement les trois histoires déjà parues individuellement mais propose en plus une quatrième histoire inédite et un stylo magique.

Petit synopsis des quatre histoires :

    * Le buveur d’encre : Odilon n’aime pas lire et drame pour lui, son père est libraire. Quelle misère pour l’un comme pour l’autre. Et puis un jour, un étrange client entre dans la boutique. Avec effroi, Odilon le voit plonger une paille dans le livre et se repaître de toute l’encre d’un livre, le laissant complètement vide. Odilon va vouloir percer ce mystère et décide de suivre l’homme étrange. A ses risques et périls…

    * Le petit buveur d’encre rouge : Odilon est devenu lui aussi un vampire assoiffé d’encre. Avec sa petite fiancée Carmilla, ils abusent et boivent jusqu’à plus soif à l’aide de leur paille-tandem. Jusqu’au moment où ils sont aspirés eux-mêmes par un livre de contes et que le petit chaperon rouge et le Loup s’échappent les laissant à leur triste sort, c’est-à-dire devenir à leur tour les personnages d’un conte où Odilon va devoir dévorer son amie…

    * La petite buveuse de couleurs : Dans ce troisième épisode, Carmilla est malade, elle ne peut plus rien avaler. On kidnappe un médecin qui suggère le grand air : c’est parti pour rencontrer Sylvania et Vlad les parents de Carmilla. Mais le grand air n’y fait rien alors on consulte le docteur Freudkenstein, un psychiatre renommé. Odilon va devoir redonner le goût du livre à sa bien-aimée…

    * Cauchemar à Draculivre : Armés de la lampe magique, nous avons aidé Odilon à résoudre une enquête. Toutes les pailles ont de la cité des buveurs d’encre ont disparu. Tout le monde se lance donc à la recherche des criminels, indice après indice.

 

    Ce coffret est une réussite dans tous les sens du terme. Tout d’abord, je ne vous dis pas la peine de mon ti moun à chaque fin d’histoire car il allait falloir attendre le lendemain pour lire la suivante. Il a été captivé, a ri aux éclats. Et moi aussi !

    L’objet est une merveille : un superbe cartonnage et les illustrations de Martin Matje et Olivier Latyk sont vraiment réussies. Et mon fils a adoré le gadget du stylo-lampe avec lequel on découvre les mots invisibles et avec lequel on peut aussi en écrire.

    Ces petits livres ont le mérite de pouvoir, grâce à l’intertextualité qu’ils contiennent, intéresser des lecteurs dès 6 ans (si vous lisez avec eux) jusqu’à un âge bien plus avancé (il a été dur pour moi de ne pas tricher et attendre le lendemain pour lire la suite aussi). En effet, l’amoureuse d’Odilon porte le nom de Carmilla, l’héroîne de Le Fanu et son père n’est autre que Vlad. Et puis on baigne dans le monde des livres, de la librairie et des personnages de conte. Les références à la littérature nous attendent presque à chaque page.

     De plus, les récits sont jalonnés de métaphores vraiment très belles sur l’amour de la lecture. La lecture y est souvent mentionnée comme un acte de dégustation. Et quand Odilon réveille Carmilla avec un long baiser au goût d’encre bleue comme les mers du Sud, on a trouvé cela trop mignon. Et puis les jeux de mots sont nombreux et savoureux aussi. Je pourrais passer des heures à vous donner des tas d’arguments pour vous jeter sur ce coffret.

 

Je ne résiste pas à vous citer deux passages : 

     » Papa est libraire. Il adore les livres. Il les dévore. C’est un ogre. Il lit toute la journée et parfois même la nuit. C’est une maladie incurable mais ça n’a pas l’air d’inquiéter notre médecin de famille.

    Chaque soir, une nouvelle pile de livres débarque à la maison. Il y en a partout, jusque dans les toilettes. C’est une invasion. Impossible de râler. Avec papa, les envahisseurs ont toujours raison. Il leur parle comme à des êtres humains. Il leur invente des prénoms et les appelle mes ptits bouquins. Tous les bouquins sont ses copains. »

 

     » Un livre, ce n’est pas un être vivant, lui ai-je répondu. c’est l’histoire qui est vivante. Au moment où tu la bois, elle ne meurt pas. Au contraire, elle continue à vivre ent oi. Elle ne s’efface jamais, même quand les pages du livre sont toutes devenues blanches. »

 

    Allons voir si Pimprenelle a avalé sa dose d’encre !!

 

mercredi_avec_mon_p_tit