Partager la publication "L’art difficile de rester assise sur une balançoire d’Emmanuelle Urien"
Après avoir lu et beaucoup aimé bon nombre de ses nouvelles, j’ai eu très envie de lire son roman. Grâce à Liliba, la chose a été possible et je l’en remercie.
Ce roman, c’est l’histoire de Pauline que le mari a trompée avec sa meilleure amie, puis quittée. Il va falloir non seulement vivre avec ce goût amer mais aussi tout remettre en place pour une nouvelle vie, notamment en ce qui concerne la garde de leurs trois enfants. Elle va donc tenter de mettre en place une sorte de stratégie d’évitement (en décidant de faire comme s’il était mort) afin de lutter contre ce qu’elle appelle la « doulhaine », mélange de douleur et de haine.
Si certaines choses m’ont beaucoup plu dans ce roman, j’ai pourtant eu une lecture assez laborieuse. Deux choses m’ont gênée : tout d’abord, je n’ai pas compris l’intérêt de faire assassiner la nouvelle compagne du mari (ce n’est pas un spoiler, rassurez-vous, on le sait dès les premières pages du roman) et ça m’a semblé tiré par les cheveux, ensuite je dois dire que le caractère de Pauline m’a profondément agacée. La douleur, soit, on la comprend mais ensuite il faut se remuer, pour les enfants notamment. Or, Pauline semble vraiment se complaire dans ce rôle de victime qu’elle s’est créée.
Autour de cela, beaucoup de choses sont néanmoins savoureuses : la plume de l’auteur que j’ai eu grand plaisir à retrouver mais aussi deux personnages. Tout d’abord, la mère, que j’ai trouvée hyper drôle et grinçante à la fois ; elle est bien plus lucide que sa fille et ne tombe jamais dans le travers de la conforter dans ses plaintes. Mais il y a aussi Max, rencontré sur Meetic et qui devient un ami hors du commun. Ces deux personnages ajoutent beaucoup d’humour à l’ensemble et sont, selon moi, la force du roman.
Petit bémol sur la fin que j’ai trouvée un peu démesurée, tout de même… à l’image du meurtre de la maîtresse par un inconnu. Je dois avoir mes limites en matière d’adhésion romanesque, hi hi.
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