L’armée furieuse de Fred Vargas

    Il y a des inspecteurs dans les romans que l’on aime vraiment. Jusqu’à présent Erlendur et Adamsberg se partageaient mon coeur les êtres de fiction nous déçoivent moins souvent, rires. Alors quand au détour d’un rayonnage de bibliothèque, j’ai aperçu le dernier Fred Vargas, il m’a fallu moins de deux secondes pour m’en emparer.

    Allez un peu de résumé pour commencer la journée. Tout commence par le cadavre d’une vieille femme, une histoire de miettes de pain qui ne va pas donner beaucoup de mal à Adamsberg. Puis arrive une autre vieille femme, bien vivante celle-ci, qui vient lui raconter une histoire étrange d’armée furieuse qui aurait été aperçue d’elle et serait l’annonce de morts à venir. Sans compter que le PDG d’une grande entreprise vient d’être retrouvé carbonisé dans sa voiture et que le coupable désigné ne semble pas être le bon pour Adamsberg qui va prendre afin de le blanchir, une décision des plus atypiques. Rajoutez à cela les adjuvants habituels de notre commissaire, une touche de fils retrouvé, un pigeon dont les pattes ont été ligotées et vous vous apercevrez que vous ne comprenez plus rien. Et comme vous êtes dans un Fred Vargas, il va vous falloir un peu de patience car Adamsberg n’est pas réputé pour sa rapidité.

    Bon, je dois avouer que je me suis ennuyée et que si ce n’était l’auteur et ce cher Adamsberg, je ne l’aurais sans doute pas fini. Peut-être en ai-je trop lu mais je me suis lassée de cette intrigue alambiquée, de cette manière mollasse de faire croire que l’histoire avance, des vers de Veyrenc. D’ailleurs, j’ai trouvé que Retencourt était trop peu présente dans cet opus et je trouve ça dommage.

    Je ne peux pas dire que c’est un mauvais roman car tout y est bien ficelé, l’auteur respecte son mode opératoire, le caractère de ses personnages. Mais du coup, j’ai trouvé qu’on avançait sans surprise, dans la certitude que tout allait se dénouer de la meilleure manière possible. Or, je m’aperçois que j’aime bien être bousculée dans mes habitudes de lecture, au moins un peu. Et là, personnellement, je me lasse malgré toutes les qualités de ce roman.

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