Partager la publication "La vie commence à 20h10 de Thomas Raphaël"
Des mois qu’il dort sur mes étagères, des mois je vous dis… Il était temps hein, d’autant que beaucoup de blogueuses ont dit que
c’était un chouette roman, qu’une fois la lecture entamée, on le lisait d’un trait, ou quasi. Je me suis dit que ce serait une bonne lecture de plage alors il m’a accompagnée sur la Côte d’Azur.
Sophie écrit une thèse, dirigée par sa propre mère. Elle a également écrit un roman dont aucun éditeur n’a voulu. Mais dans sa vie, il y a Marc, un homme brillant et amoureux et puis il y a aussi les neveux de Marc dont ils s’occupent puisque les pauvres petits sont orphelins. Deux événements vont bouleverser leur vie : Sophie apprend que sa mère lui a fait un sale coup quant à sa thèse et Marc lui demande d’écrire un courrier pour se plaindre de la nullité d’une série intitulée « La Vie la vraie ». Quand elle reçoit la réponse du courrier des lecteurs et qu’elle est invitée à se rendre dans les locaux de la production, Sophie ne sait pas encore que sa vie est sur le point de basculer.
Alors qu’en est-il de l’addiction « promise » ? Mouais… ce roman se lit tout seul, c’est vrai mais il ne faut pas s’attendre à quoi que ce soit d’un peu original dans l’histoire. Alors ce livre, que veut-il promouvoir ? Le fait que les scénaristes des sitcoms font un vrai métier très diificile et que de vrais auteurs travaillent comme des acharnés dans des conditions très difficiles ? Je dois reconnaître que je n’imaginais pas autant de rouages pour produire des feuilletons débiles à grande audience tels que celui dont on reconnaît aisément le nom derrière celui de « La vie la vraie ». Mais à la limite, cela tourne plutôt à la justification de l’existence d’une telle émission… Pour ce qui est du reste… J’ai trouvé grotesque ce que la mère de Sophie lui fait au sujet de sa thèse et je me demande même si quelque chose de pareil est possible… J’ai également trouvé épouvantable le cliché de « faut que je réussise ma thèse sinon je vais rater ma vie et devenir prof de collège ». D’autant que j’en connais, moi, des agrégés et en possession d’une thèse qui enseignent en collège. Et puis, l’enseignement au collège et au lycée reviendrait aux loosers ? Super, j’adore…
Revenons à l’intrigue et au personnage. Je n’ai pas du tout aimé que l’intrigue repose sur un mensonge aussi gros. Si elle ne peut pas partager tout ça avec Marc, alors est-ce vraiment un homme pour elle ? Et puis qu’elle mette le neveu dans la confidence, ok, il est majeur. Mais la gamine de huit ans ? Sérieusement… Et puis tout roule trop bien au final… A aucun moment, on ne se dit que ça va mal tourner. Bon, elle finit par se faire prendre, ça tourne un peu en eau de boudin. Marc est un peu présenté comme un con qui ne tolère pas grand chose… C’est vrai qu’elle lui a juste menti effrontément pendant six mois…
Les personnages ne m’ont guère plus convaincue… Il y a l’ado gay qui aime les hommes plus âgés que lui (sans doute pour remplacer le père décédé si l’on en croit Sophie), la mère qui pourrit l’existence de sa fille, le mec brillant et complexant, la gamine perdue qui a besoin de dire « papa » et « maman » pour surmonter le deuil de ses parents et enfin le black boxeur de bas étage que l’on sort de sa cité pour en faire un acteur…
Je suis navrée de dire cela mais si ce roman se lit tout seul, il enchaîne les clichés, le déjà-lu et je ne pense pas qu’il m’en restera grand chose d’ici quelques mois.
Il est 20h10 et la vie, la vraie peut enfin commencer… Qu’en ont pensé mes acolytes de lecture ? Le petit carré jaune et Séverine ?
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