Voilà un auteur que j’aime beaucoup. J’ai lu nombre de ses romans dont L’alchimiste il y a de nombreuses années maintenant et qui fut pour moi une révélation. Cela faisait longtemps que je n’y étais pas revenue car après les avoir lus les uns derrière les autres, j’avais eu envie de passer à autre chose. Ce tout dernier roman était dans ma médiathèque, alors je n’ai pas hésité.
De quoi ça parle :
Le Festival de Cannes bat son plein et tous sont là : anonymes, stars et journalistes.
Mais Igor est là, lui aussi. Il ne supporte pas qu’Ewa l’ait quitté pour se remarier avec un autre homme. alors pour lui montrer qu’il ne recule devant rien pour elle, il a décidé de briser des mondes.
Ainsi les destins de Gabriela, Olivia, Javits et d’autres vont croiser sa route. Et leur vie en sera changée, à jamais.
Ce dernier roman fait évoluer son lecteur dans le monde éphémère et artificiel d’un des événements les plus prisés de l’année.
Ce que j’en ai pensé :
J’ai bien fait de faire une longue pause avec l’auteur car j’ai ainsi pu replonger sans conteste dans la magie de cet auteur. Ce roman est riche puisqu’il se présente à la fois comme un polar mais aussi comme une réflexion sur la vanité humaine.
Du côté polar, c’est assez sympa, le rythme est entraînant et l’inspecteur bien campé. Igor est un personnage bien perturbé, complètement paranoïaque et persuadé d’être investi d’une mission quasi divine.
De plus, ce roman est merveilleusement documenté et on apprend beaucoup de choses sur le monde du cinéma et de toutes les magouilles qui se déroulent dans l’ombre. Mais là où on retrouve Coelho, c’est dans cette réflexion qu’il mène sur l’être humain. Et de ce point de vue-là, je trouve qu’il va toujours plus loin dans ses investigations. C’est un auteur réellement en phase avec le monde qui l’entoure. Certains lui reprocheront ce petit côté mystique qu’il insuffle à chacun de ses romans. Moi, j’aime beaucoup et je trouve que cette fois, hormis chez le personnage d’Igor (je vous ai dit à quel point il était fêlé, hein), on a un peu moins ce versant de son écriture.
Un peu de polémique ?
J’ai eu l’occasion de lire récemment des avis de lecteurs comparant Coelho avec Levy et Musso et j’aurais aimé connaître votre point de vue.
J’ai lu pas mal de livres de ces trois auteurs. Je me suis assez vite lassée de Levy et de Musso mais j’ai toujours du plaisir à lire Coelho.
Il est vrai que l’ésotérisme et la spiritualité sont des empreintes redondantes dans son oeuvre, mais je trouve sa narration un peu plus épaisse et son style un peu plus épais. Alors, après on pourra l’accuser lui aussi de publier assez souvent des romans lisibles du grand public. Cependant, j’aurais tendance à le classer un petit cran au-dessus.
Ceci dit, je rappelle que je ne crache sur aucun auteur et que le plus important à mon sens est que les gens lisent, peu importe quoi. D’ailleurs j’aime assez cette phrase de Coelho qui dit : « Je pense que les écrivains écrivent, les critiques critiquent et
les lecteurs lisent. En ce qui concerne la simplicité de mes livres, je
donne entièrement raison à mes critiques. Être simple, c’est ce qu’il y
a de plus difficile. »
De Coelho, j’ai lu :
* L’Alchimiste
* Le Pèlerin de Compostelle
* Véronika décide de mourir
* Le démon et Mlle Prym
* Onze minutes
24 réflexions au sujet de “La solitude du vainqueur de Paulo Coelho”