Partager la publication "La solitude des nombres premiers de Paolo Giordano"
Je sais ce que vous allez dire : encore ? En effet, cette image fleurit sur les blogs en ce moment. Et si vous n’êtes pas encore convaincus par sa lecture, c’est le moment. En effet, le premier roman de ce jeune auteur italien est un régal et se lit tout seul.
De quoi ça parle :
Ce livre est la rencontre de deux jeunes aux destins déchirés. D’un côté, il y a Alice qui a fait une chute au ski qui lui a définitivement abîmé une jambe et qui est devenue anorexique. De l’autre, Mattia jeune surdoué en mathématiques qui a perdu sa soeur jumelle et se scarifie pour se punir.
Je vous entends déjà : « Mais c’est glauque ! » La situation l’est, pas le livre.
Ces deux jeunes écorchés vifs vont se rencontrer, car ils sont comme des nombres premiers qui sont séparés mais presque jumeaux. On va donc les suivre sur une grande partie de leur vie, à travers plusieurs moments marquants.
Ce que j’en ai pensé :
C’est un livre que j’ai dévoré car j’ai été complètement emportée par les destins de ces deux jeunes gens que la vie a détruits, et qui continuent de se détruire eux-mêmes. Le style est fluide, les sentiments sont forts, les événements narrés incisifs. J’ai été marquée de voir à quel point on peut être inadapté au bonheur et à la vie. On y voit également la cruauté des gens qui peinent à tolérer la différence.
C’est un premier roman vraiment réussi, qui m’a beaucoup touchée et que je ne suis pas prête d’oublier.
Pour ceux qui ne l’auraient encore vue, je vous mets une petite photo de l’auteur qui, à 26 ans et avec une formation non littéraire, a reçu le prix Strega, l’équivalent italien du Goncourt.
Vous pouvez lire d’autres avis sur la blogosphère : Neph, Keisha, BlueGrey, et bien d’autres.
Je tiens à remercier Suzanne de Chez les filles pour cette très belle découverte.
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