peine_du_menuisier     Je poursuis donc ma lecture des romans sélectionnés dans le cadre du Prix des Chroniques de la rentrée Littéraire avec un roman de la catégorie « Premier Roman ».

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    La narratrice est une petite fille qui évolue dans un monde bien sombre. Autour d’elle, tout le monde meurt et semble prédestiné à finir son existence en photo dans un cadre sur son mur. Finalement, elle connaît davantage les occupants de ses cadres que des gens vivants.

    Elle est une enfant non désirée, eue sur le tard par une mère qui avait attribué son retard de règles non à une grossesse mais à l’arrivée de la ménopause. Elle va donc devoir trouver une place entre des parents vieillissants et dans une fratrie qui compte une soeur que tout le monde dit folle.

    Et il y a le Menuisier, cet homme secret et silencieux. Cet homme qui est son père mais qu’elle ne peut appeler ainsi. Un homme qu’elle ne parvient ni à toucher, ni à étreindre. Un homme qui l’impressionne et à côté duquel elle passera finalement sans jamais vraiment le rejoindre.

    Une vie de petite fille donc, entourée de morts, sans cesse. Mais une vie qu’on sent également entourée d’un grand silence. Mais quel est donc ce secret qui flotte autour de ces morts ? Pourquoi ne parle-t-on pas, ne raconte-t-on rien dans cette famille ?

    Une écriture tout en douceur et en retenue. Un premier roman qui semble indiquer que l’auteur a beaucoup à nous dire. Un premier récit autobiographique, que l’on suppose nécessaire : une catharsis, un exhutoire.

    Si l’histoire a eu du mal à me toucher, j’ai aimé le style de l’auteur, vraiment. Je dois avouer que j’ai toujours du mal à adhérer aux histoires de ces auteurs qui commencent leur carrière d’écrivain par la publication de quelque chose de très personnel.

    Je vous renvoie aux déjà fort nombreux avis sur ce roman, élogieux en grande majorité : Leiloona, Sylire, Aifelle, Cathulu, Cuné, Chiffonnette et Choco.

challenge_du_1_litteraire_2009   12/14