Voilà des mois déjà que Leiloona me l’a prêté. Heureusement, une lecture commune avec Keisha et Soie l’a sauvé des griffes de ma PAL.
Lire Paul Auster c’est admettre de lâcher totalement prise avec ce qui est logique. Comme dans nombre de ses romans, le réel et le le fictif se mêlent tant qu’on ne sait plus précisément ce qui appartient à quelle sphère.
Dans ce roman, Sydney Orr est un écrivain qui sort de l’hôpital et a échappé à la mort par on ne sait quel miracle. Cependant, les mois d’hospitalisation ont eu raison de son budget et sa femme et lui sont dans une situation financière catastrophique. Un jour, dans une librairie, il va acheter un petit carnet bleu. Et dès lors qu’il commence à y écrire, des choses étranges se produisent : vie et fiction semblent se mêler de manière ténue mais perturbante…
Et puis, il y a Grace, sa femme dont le passé tourmenté semble revenir à la surface…
Après avoir eu du mal à m’habituer aux personnages et à démêler le début de l’intrigue, j’ai été littéralement emportée par ce roman. L’intrigue est haletante, les coïncidences troublantes et la prose efficace. J’ai également été embarquée par toute l’histoire de Grace et les révélations qui viennent peu à peu. Les personnages de la vie de Sidney comme ceux de son roman sont vraiment bien campés et ont une réelle épaisseur.
Ce qui m’a finalement le plus gênée, ce sont les notes de bas de pages qui courent parfois sur quatre pages. J’imagine bien que c’est un jeu de l’auteur mais c’est un exercice fastidieux pour moi. J’ai dû me faire violence pour les lire, d’autant que ce sont des compléments aux histoires des personnages et qu’elles sont vraiment nécessaires à la compréhension.
J’ai encore son tout dernier roman dans ma PAL et il me tarde de le lire.
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