La marraine de guerre de Cuenca

   Il y a quelques temps, j’avais noté ce titre sur BricàBook et j’ai eu l’occasion de le trouver à la bibliothèque de ma ville. C’est un roman très court (90 pages) et je l’ai donc lu hier sur la soirée.

   C’est un petit roman jeunesse très touchant même si peut-être un peu trop court à mon goût. Etienne est un jeune poilu qui reçoit des colis de Marie-Pierre, sa marraine de guerre. Une marraine de guerre est une femme qui accepte d’adopter en quelque sorte, le temps de la guerre, un soldat en général privé d’attaches familiales et de lui envoyer du courrier ou des colis.

   Malgré la brièveté de ce roman, on a tout de même un avant-goût assez prononcé de l’horreur de la guerre et de l’angoisse et du dénuement dans lesquels vivent les soldats sur le front. Le récit de soldats fusillés m’a d’ailleurs réellement fait froid dans le dos.

   Mais je trouve que finalement tout n’y est qu’effleuré, même les relations qui se créent entre Etienne et Marie-Pierre. Ce roman aurait mérité plus d’ampleur, car le sujet est vraiment touchant. Ce récit a le mérite d’être très facile d’accès, la langue y est très simple et peut donc être un bon moyen d’entrer dans cette période historique pour des adolescents, même faibles lecteurs. Personnellement, ce livre m’a donné envie d’en apprendre davantage sur les conditions des soldats lors de la Première Guerre Mondiale.

A faire lire aux adolescents autour de vous.

Je rajoute la couverture de la première édition, que j’aime beaucoup aussi.

Je conseille également la lecture du très beau livre de Michelet : En attendant minuit, qui relate en parralèle la vie d’un poilu au front et de sa femme restée à la ferme et dans l’obligation de s’occuper de l’exploitation agricole. J’ai adoré ce roman qui mêle les voix de ces deux personnages, éloignés par le front, mais dont on raconte les pensées au même moment d’une même nuit : lui attendant la relève dans les tranchées, et elle ne parvenant pas à trouver le sommeil malgré la fatigue harrassante. Un très beau roman, vraiment.