Je lis peu de fantasy et pourtant c’est un genre que j’aime bien. Alors quand j’ai vu le pictch de celui-ci mêlant fantasy, bête féroce et ancrage dans le Moyen-âge, je n’ai pas résisté à la tentation de participer à l’opération spéciale organisée par Babelio. Et merci aux Editions Bragelonne pour ce très chouette envoi.
L’action se situe entre 1221 et 1239. Dans un cachot, une jeune femme apparemment inoffensive va susciter la pitié du gardien de son cachot. Lorsque celui-ci décide de s’approcher d’elle, la magnifique jeune femme se transforme en une bête effrayante qui va tuer et déchiqueter une douzaine d’hommes sur son passage avant de s’enfuir.
Après des heures d’errance et de souffrance, ayant retrouvé son aspect humain, elle va être recueillie par un jeune paysan nommé Udolph et sa modeste famille. Né dans une famille considérée païenne et forcée à se convertir au catholicisme, Udolph va tenter de protéger la jeune femme (dont il ignore encore la part de créature qu’elle renferme) de l’ordre des Templiers qui met tout en oeuvre pour la récupérer… mais peut-être pas pour les raisons que l’on pourrait imaginer.
Mais le Destin a des chemins impénétrables et Lilly et Udolph ne se sont pas vraiment trouvés par le plus grand des hasards.
Ce roman est un régal. Il est construit sur une alternance entre l’action en cours et des réminiscences dans le passé de Lilly qui permettent à la fois de nourrir son profil mais également de faire grandir la curiosité du lecteur apercevant page après page l’horrible secret qu’elle cache (et pas celui d’être une bête).
Ce roman comblera un lectorat varié à mon sens : de l’action, de l’Histoire, de l’amour et même un peu de sexe (si, si). C’est en plus un livre qui traite à merveille du problème de la discrimination et des horreurs perpétrées au nom de l’Eglise. Lilly a connu l’horreur aux mains de ses maîtres et la bête ne se cache pas forcément là où on peut le penser.
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