La guerre des arbres commence le 13 de Didier Van Cauwelaert

    J’avais beaucoup aimé le premier tome et j’avais en plus eu la chance d’échanger quelques mots avec l’auteur à ce sujet lors du salon du livre Jeunesse de Montreuil l’an dernier. Quand j’ai vu que Livraddict proposait un partenariat pour ce deuxième tome, je n’ai pas hésité.

    On retrouve donc Thomas là où on l’avait laissé. Après avoir détruit le bouclier anti-matière, le voilà dans des ennuis encore plus pressants que précédemment. Son action semble avoir permis au monde végétal de mettre en route sa vengeance contre le mépris des humains. Afin de les punir de maltraiter la nature, ils répandent un produit toxique et la grippe V fait des ravages sur la petite partie de la planète qui est encore habitée. Mais Thomas est-il vraiment le responsable de tout cela ou n’est-il, encore une fois, que le jouet de personnes malveillantes ?

    Ce deuxième tome m’a moins emballée que le premier même si je lui ai trouvé des qualités.
    J’ai aimé que ce livre veuille porter un message sur l’écologie et le respect de la nature, tout en réutilisant certaines légendes touchant aux arbres et en proposant une perspective diachronique de l’importance du végétal dans nos vies. J’ai également aimé certaines réflexions sur la politique et la manière de gouverner et manipuler que l’on sent très inspirés de notre monde contemporain. Et cela permet ainsi d’intéresser un minimum un lectorat un petit plus vieux que celui majoritairement visé. En espérant d’ailleurs que le message soit saisi par nos jeunes lecteurs : la culture est la seule vraie voie vers la liberté.

    Si l’on revient aux personnages par contre, je dois avouer que je me lasse de Thomas et de ses hormones. Je trouve d’ailleurs son vocabulaire parfois déplacé et même si je fréquente chaque jour des adolescents au langage fleuri, je ne vois pas trop l’intérêt de certaines expressions grossières dans la bouche du héros. Quel intérêt de traiter Lily Noctis de pétasse ? Je cherche encore. Certes, le personnage est détestable et entreprend de séduire le père de Thomas mais l’utilisation répétée de ce terme n’apporte rien selon moi. Et si c’est pour faire jeune…
    Au niveau aventure, je ne peux pas dire avoir été tenue en haleine. Certes, les personnages sont malmenés mais on pressent à chaque fois que les choses vont pouvoir s’arranger. Et si l’idée du retour dans la seule partie préservée des hommes est une bonne idée, j’aurais aimé que le climat y soit plus oppressant, j’aurais aimé m’inquiéter davantage.
    Quant à l’imbroglio sur les motivations réelles de chacun, j’avoue que je commence singulièrement à m’y perdre. J’aimerais tout de même réussir à avoir une opinion sur les personnages, surtout si je me trompe. Mais là, je trouve ça juste confus.

    Je lirai la suite car j’ai envie de connaître le fin mot de l’histoire mais j’avoue avoir hâte de relire l’auteur dans un roman pour adultes.
     Encore merci à Livraddict et aux Editions Albin Michel pour la lecture de ce deuxième tome.
     Je vous invite à aller chez Lasardine avec qui j’ai fait une lecture commune de ce titre.