Encore une fois, c’est Noukette qui m’a mis ce livre entre les mains. Je dois confesser qu’il m’a fallu un peu de temps pour m’y mettre et que, comme souvent, elle avait raison. C’est un roman à lire.
Louise est une lycéenne brillante, de celles dont on dit qu’elles sont exemplaires. En cours de mathématiques, elle est prise de violentes crampes dans le ventre et demande à quitter la classe. Elle est accompagnée par un camarade, se rend aux toilettes et oh, surprise, accouche d’un petit garçon. Comment un truc pareil est-il possible ? Cela s’appelle le déni de grossesse.
Pour Louise et ses proches, la vie bascule littéralement. D’autant que Louise ne voit vraiment pas comment cela a pu se produire, elle nie farouchement avoir eu des rapports sexuels. De fait, de toutes parts, c’est l’incompréhension. Et puis Louise, elle n’en veut pas de ce mioche… est-ce vraiment le sien d’ailleurs ?
Ce livre pose la question non seulement du déni de grossesse mais également celui de l’instinct maternel. En fait, comment devient-on mère ? Est-ce dans les gênes ? Pour Louise, c’est l’horreur d’autant qu’elle n’a pas eu ce temps de grossesse, nécessaire pour se préparer à la venue d’un enfant.
J’ai dévoré ce roman qui nous mène de choc en choc. Il m’a parfois été difficile de comprendre les réactions de Louise mais je conçois que je ne sais pas comment j’aurais réagi à son âge. C’est un roman intelligent, qui ne porte aucun jugement mais montre comment la venue non désirée d’un enfant, d’autant plus à l’adolescence va bouleverser des vies à jamais.
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