la_conquete_de_plassans    Et voici le quatrième tome de la saga des Rougon-Macquart que nous continuons de mettre à l’honneur à l’occasion de notre LECTURE DU DIMANCHE.

Calepin

    Si je vous le dis, vous allez dire que je fabule. Mais la lecture de chaque tome est plus savoureuse que la précédente. Non seulement, je prends pour une fois un plaisir fou à relire (alors que je connais déjà l »issue des romans et de la saga) mais en plus, je retrouve la petite musique stylistique propre à Zola.

    Dans ce roman, on retrouve le couple de Félicité et Pierre Rougon ; enfin, surtout Félicité qui tire discrètement pas mal de ficelles. Leur fille Marthe a épousé Mouret, le fils d’Aristide Macquart ; un couple de cousins qui dans leurs enfants porte déjà la marque d’une fille restée simplette.

    Arrive au village un étrange homme, l’abbée Faujas, flanqué de sa mère. Ils vont louer le premier étage de la maison des Mouret et petit à petit inverstir la ville tout entière.

     Ce roman est encore plus sombre que les précédents. En effet, on y intrigue toujours autant, la lutte pour le pouvoir y est encore acerbe mais Zola va plus loin et joue avec toutes ses marottes. Non seulement, il attaque directement l’Eglise et n’y va pas avec le dos de la cuillère : il dénonce les tractations pour obtenir certaines cures, l »hypocrisie de certains hommes d’Eglise. Et dans tout cela, le peu de place pour Dieu finalement et ce qu’on se permet de commettre en son nom.

    On y lit aussi les affrontements politiques entre deux clans de familles qui cherchent à s’emparer de la ville. Avec une Félicité qui, depuis son salon, tire habilement les ficelles de toutes ces querelles.

    Et Zola y déploie aussi toutes ses idées sur les âmes faibles, sur le développement de la folie. Ici, il développe non seulement son idée sur les prédispositions héréditaires mais aussi sur la folie dans laquelle Marthe se jette sous le couvert de la foi.

     C’est un excellent roman dans lequel tous les appétits sont aiguisés et où chaque personnage est plus réussi que son voisin et mériterait au moins un paragraphe détaillé ici. Mais il mérite encore plus votre lecture.

 

    J’ai hâte de connaître l’avis de ma comparse Pimprenelle que j’ai réussi à embarquer dans cette découverte du cycle des Rougon-Macquart.

 

dead_authors                Defi_Emile_Zola